Non, les cailloux ne se mangent pas (Flashback 2 342) // PV Kahja 1zey

Non, les cailloux ne se mangent pas (Flashback 2 342) // PV Kahja
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Crown Kennedy


Le Canada. La patrie de mon père Sairus. J'ai maintenant 15 ans et il est temps que je rencontre ce groupe de libres qui échange de temps à autre avec nous. Oh techniquement je les connais déjà, ce n'est pas la première fois que j'y vais après tout, mais là je vais être présenté officiellement comme futur chef de notre clan. Par ailleurs je garde très peu de souvenirs de nos quelques passages là-bas, principalement parce que j'étais jeune les premiers temps, et ensuite parce que je n'y allais pas systématiquement. Encore un peu trop jeune pour faire le voyage. Mais je commence à être assez grand, mes jambes souples sont assez fermes et je connais suffisamment les dangers de la forêt pour pouvoir les éviter. Coulant un regard à mon père je le vois très concentré sur la route, mais je sais aussi qu'il fuit mon regard et je comprends très vite : il espère que je trouve une demoiselle là-bas histoire de mélanger les espèces et avec de la chance, la récupérer dans notre clan. Ca renforce les liens, il paraît.

Quoi qu'il en soit le chemin est long et dur, mais je ne me plains pas. En tant que futur chef je me dois d'être aussi solide que mon père l'est. Si j'ai faim ? Oui. Si j'ai soif ? Aussi. Si je suis fatigué ? Et alors. Comme dirait ma grand-mère, je dormirai quand je serai mort. Nous avons une longue route à faire, et je prends ça comme un test. Comme un baptême.

- Crown ?
Essoufflé, je puise dans mes ressources pour rejoindre rapidement papa qui m'appelle et me hisse à sa hauteur.
- Oui ?
- Regarde là-bas.
Nous sommes au pied d'une montagne, une montagne que l'on sait très peu gardée par les vampires qui surveillent le pays. Comment ils s'appellent déjà ? Ah oui, des gardes-frontières. Ils sont là pour empêcher les gens qui ne sont pas canadiens d'aller au Canada. Brièvement je me demande pourquoi ils n'installent pas tout simplement des murs, avant de me rappeler que ce serait très compliqué pour nous s'ils le faisaient vraiment. Autant ne pas leur souffler l'idée.
- Le groupe est de l'autre côté ?
- Oui. Dans trois jours, ils seront en bas. Ils attendront au maximum deux jours de plus, au cas où nous aurions du retard, avant de repartir.
- C'est long, cinq jours au même endroit.
- Comme je te l'ai expliqué, Crown, les canadiens sont bien plus patients avec les libres que les américains.
- Pourquoi nous ne restons pas là-bas, alors ?
Je n'ai jamais vraiment compris ça. Pourquoi ne pas y vivre, si c'est mieux qu'en Amérique ? Mais papa ne me répond pas. Il reprend sa marche, d'un rythme forcé, et lui emboîtant le pas je suis contraint de préserver mon souffle pour tenir la cadence.

Nous avons un jour de retard, mais enfin nous arrivons au point de rendez-vous. Ereintés, à bout de souffle, d'énergie et de faim, les quelques membres du groupe les plus touchés par le voyage s'effondrent à peine l'autre clan en vue. J'ai presque envie de faire la même chose mais un regard réprobateur de mon père m'en dissuade. Il me dit clairement "n'y compte pas" et j'hoche la tête pour signifier que j'ai compris. Je sais oui, si on s'asseoit alors qu'on est épuisé, on ne se relèvera pas.
- Je vais chercher leur chef et te le présenter. Reste ici et repose-toi. Tu as fait de beaux efforts, mon fils.
Je lui souris, heureux d'avoir pu lui plaire, et me laisse tomber sur le premier rocher que je vois pour tenter de retrouver de l'énergie. Enzo, qui m'a accompagné, me tend une gourde et je le remercie en silence avant d'y prendre une gorgée. Il semble y avoir un petit étang non loin, nous pourrons également nous laver de notre voyage et y prendre de l'eau pour le retour. Observant la flore sous ce doux soleil, je remarque alors une étrangeté et fronce les sourcils. Un enfant ? Mais que fait-il seul ici ? Je tente de me lever, mes jambes sont encore un peu flageolantes mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter, et me dirige lentement vers lui comme si c'était un animal sauvage, pour m'accroupir à une distance raisonnable.
- Bonjour, toi. Je m'appelle Crown. Tu fais partie du clan ? Où sont tes parents ?



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Crown Kennedy
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Dim 7 Jan 2024 - 12:09
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Kahja



Non, les cailloux ne se mangent pas



Kahja ft. Crown Kennedy

"Où est-il encore passé ?"



- Kahjanan !

Des appels résonnent au cœur de la forêt. Tel un écho rebondissant sur les arbres, telle une entracte rappelant le souffle du printemps et du renouveau, la voix, d'abord effacée au loin, se fait de plus en plus forte.

- KAHJANAN !

Hurle la vieille voix féminine.

- Où est-il encore passé ?

Marmonne la femme d'âge mûr aux longs cheveux blancs. Malgré son allure légèrement courbée et ses vieux os, sa démarche est étonnamment vive et rapide.

- Kananesi, tu l'as trouvé ma petite chérie ?

- Non, mais j'ai trouvé ça !

- Ce n'est pas ce que je te demandais, mais ce n'est pas grave, va donc montrer ta jolie plume à ton père tu veux ?

- Oui !

Un instant elle soupire tandis que la gamine toute contente acquiesce en courant vers l'homme affairé à chercher également à côté d'elles, l'instant d'après elle s'accroupit pour chercher sous un tronc d'arbre et...
Rien.
Quelle n'est pas sa déception, mais également, son inquiétude.

Les jours qui avaient précédés étaient empreints d'une activité frénétique au sein de son peuple :
Les membres du clan s'étaient rassemblés autour des feux, discutant des préparatifs et des rites à observer avant la rencontre avec le groupe étranger de Sairus.

Bien avant le jour du départ, c'était la doyenne Kanata qui avait toujours pris les décisions. Ses yeux sagaces avaient surveillés chaque détails des préparations alors qu'elle guidait la confection des paniers et des présents destinés à leurs invités.
Les discussions animées avaient résonné dans la clairière du village, ponctuées par les claquements des peaux tendues pour sécher au soleil.

Tout s'était pourtant bien déroulé le jour du départ jusqu'au point de rendez-vous. Notre chère ancienne et grand-mère de surcroit, avait même réussi l'exploit d'attraper son petit fugueur et sa sœur qu'il avait tendance à entraîner dans ses bêtises.
Ah, il fallait dire que son petit-fils lui en faisait voir des vertes et des pas mûres.

Il était toujours prompt à disparaître dans les recoins de la forêt. Sa curiosité infatigable le conduisait à s'éloigner pour explorer les environs, une caractéristique qui suscitait à la fois l'admiration et l'inquiétude de la famille.
Kanata avait appris à gérer sa propension à l'aventure, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'inquiétude chaque fois qu'il s'éloignait, surtout depuis l'incident survenu l'année dernière : Depuis celui-ci, Kanata exigeait que ces deux fripons l'accompagnent partout, même lors d'affaires importantes qui auraient nécessité qu'ils s'éloignent. Qu'importe, elle préférait les avoir à ses pieds plutôt que de prendre le risque de les perdre une fois de plus.

Raison pour laquelle, elle avait sommé aux deux petits diables de bien se comporter. Ces derniers avaient été étrangement calme bien qu'attristés alors qu'ils avaient salué les autres enfants et camarades du groupe. Eux avaient été priés de rester au village, les adultes et anciens préférant ne pas exposer les plus jeunes aux incertitudes qui entouraient la relation avec le groupe dirigé par Sairus. La confiance n'était pas totale, mais l'amitié et le troc étaient des liens qui avaient été tissés au fil des ans.

Ainsi, le court voyage jusqu'au lieu de rencontre s'était révélé agréable : Une fois sur place, après le travail mutuel de tous les êtres humains pour dresser les tentes, la plupart s'étaient activées à préparer des plats traditionnels, tissant des paniers d'herbes aromatiques et de cadeaux qui reflétaient la richesse de leur culture. Quant aux autres, eux, ils s'étaient préparés à partager des récits et des chants, des moyens de célébrer et de renforcer les liens entre les deux groupes.

La veille de la rencontre, le retard s'étant fait sentir, les feux brûlaient encore tard dans la nuit, illuminant la clairière du village. Les murmures des préparatifs s'étaient transformés en discrets chants, accompagnant le travail acharné des membres du clan.

Malgré les tensions et les préoccupations, l'anticipation de cette rencontre spéciale vibrait dans l'air. Les étoiles scintillaient au-dessus, témoins silencieux de l'effervescence qui régnait parmi les amérindiens canadiens.


En y repensant, la grisonnante se demande ce qui lui a échappé. Il y a encore quelques minutes, cette petite tête brune se tenait à côté d'elle, elle-même assise sur le tapis en peau de bête à l'extérieur de la tente principale et puis, soudain, il avait disparu.

En découvrant sa non présence, la plupart des autochtones a mis la main à la pâte vis à vis des recherches, craignant que le fameux accident ne se reproduise. Dans tous les cas, Kanata persiste du regard, anxieuse de ne pas le voir parmi les siens. Elle se demande s'il s'est aventuré trop loin tandis qu'au même moment, une silhouette familière émerge des bois.


- Sairus, comment s'est passé le voyage ?

Demande poliment l'ancienne, le sourire forcé ainsi que le regard tourné dans tous les sens. Assurément, le chef nouvellement arrivé n'aura aucun mal à remarquer la tension qui habite les cœurs puisqu'une femme basanée s'approchera à son tour en saluant l'étranger.

- Toujours rien ?

Demande-t-elle ensuite, inquiète.

- Non, j'espère qu'il n'a pas trop dépassé les limites cette fois-ci.

Ajoute la grand-mère en expirant longuement.


.....


Pendant ce temps, un peu plus loin, je n'ai aucune conscience du chaos que j'ai provoqué. J'ignore comment et pourquoi je suis arrivé là.

Tout ce que je sais, c'est qu'une fois laissé seul, j'ai marché vers la forêt en suivant un lapin pendant de longues minutes. Il sautillait doucement, doucement jusqu'à ce que sa cadence ne s'accélère tout à coup et que je perde sa trace. À ce moment précis, je me suis retrouvé proche de cet étang, la lumière se reflétant sur l'eau m'ayant étiré un sourire.

Ni une ni deux, mes pas se sont accélérés vers ce grand rocher que je surplombe, observant les alentours avec sérénité même si, depuis, mon attention s'est dirigée vers les quelques caillou brillants et bordant l'étendue d'eau.

Assis, je farfouille les environs sans faire attention au temps qui passe.
Une, deux, trois... ainsi vont les minutes de tranquillité... interrompues par une voix.

Je tourne la tête vers le son nouveau, incrédule et, qui est cette personne ?
Un jeune homme, adolescent au vu de ses traits, mais à mon âge, un grand est un grand. Et ce grand, c'est quelqu'un que je ne connais pas. Et qui ne ressemble pas aux grandes personnes du village.


J'ai peur

Première pensée qui me vient en percutant la situation et je recule maladroitement avec mon fessier pour descendre du rocher, le faciès peu confiant tout en espérant me cacher derrière même s'il est malheureusement plus petit que moi.



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Dim 7 Jan 2024 - 20:37
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Crown Kennedy

- Kanata !
Sairus sourit, bien qu'épuisé, à la vieille femme qui le rejoint et serre doucement ses mains flétries dans les siennes.
- Le trajet fut plus éprouvant que je ne le pensais, navré du retard. Tu es toujours très en beauté. Comment va la famille ?
Il se redresse pour observer les alentours et oui, il fronce les sourcils en constatant que chacun cherche quelque chose. Ou quelqu'un. Un enfant ? Son sang se glace dans ses veines. Les enfants sont l'avenir des humains, en perdre un... Son regard se pose alors sur ses fils, Crown et Enzo, avant de revenir à la doyenne.
- Nous allons vous aider à chercher. Il ne doit pas être bien loin.

Il est mignon. Adorablement mignon. C'est la première pensée qui me vient tandis que le bambin me fixe de ses grands yeux dorés. La seconde est plus morbide : si des vampires le trouvaient, nul doute qu'ils l'enfermeraient quelque part et lui feraient subir mille tourments jusqu'à en faire un parfait petit esclave serviable et docile. Une pensée qui me donne envie de vomir, et qui me pousse à vouloir l'attraper sans ménagement pour le ramener au camp. Le problème ? Si je suis trop brusque il va probablement se mettre à hurler, or quand on hurle en forêt on attire les vampires. C'est obligé. Me voilà donc contraint de ronger mon frein et, inspirant, je l'observe remuer sur ses petites fesses pour tenter je suppose de s'éloigner, voire de se cacher, de moi. Alors je reste où je suis, je m'asseois, et attrape à ma ceinture une bourse dans laquelle se trouvent des baies de myrtilles. J'en fais tomber quelques unes au creux de ma main, m'installe en tailleur et incline la tête sur le côté.
- Tu en veux ? Ce sont des myrtilles.

Je tends brièvement la main vers lui, sans chercher à forcer, et prends quelques baies pour les manger devant lui afin de lui montrer que ce n'est pas empoisonné. Je me mets à penser que juste l'interroger ne donnera rien s'il a peur de moi, alors je me mets à parler sans pour autant le quitter des yeux, et me tenant prêt à le rattraper s'il voulait faire des bêtises comme par exemple s'enfuir, tomber dans l'eau, ou se mettre à hurler.
- Je suis le fils de Sairus, nous venons de l'autre côté de la frontière pour rencontrer le clan de Kanata. Je l'ai vue il y a longtemps, elle doit être vieille maintenant si elle est encore en vie. J'ignore à quoi elle peut ressembler, je n'ai jamais vu de personne vieille. Dans notre clan, nous dépassons rarement les quarante ans. Ici, il paraît que les vampires sont plus gentils avec vous, vous avez bien de la chance.
Malgré la fatigue je m'efforce de lui sourire.
- Dois-je deviner comment tu t'appelles ? Hum...
Je fais mine de réfléchir, et finis par balancer les premiers prénoms qui me viennent en tête.
- Je pense que tu t'appelles... John. Arthur. Averell. Nounours. Joshua. Hum... Courgette ? Oui, tu as une tête à t'appeler Courgette.



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Mer 17 Jan 2024 - 16:48
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Kahja



Non, les cailloux ne se mangent pas



Kahja ft. Crown Kennedy

"Faut le dire comme ça : KAH-JA-NAN"



- Eh bien, toujours aussi flatteur.

Sacré Sairus, malgré la situation, il a bien le don de lui tirer un sourire. De quoi faire oublier un léger instant les tracas de cette pauvre dame.

- Après tout, certains sont doués de la sagesse accumulée avec les années et d'autres de la beauté. Dans mon cas les deux.

Elle ponctue sa phrase d'une main rehaussant sa chevelure, un rire suivant ses allégations pour souligner l'ironie complice. À son âge, la plaisanterie est un moyen pour elle de conjurer le poids des préoccupations qui la tourmentent.

Mais, cette plaisanterie ne dure pas bien longtemps. Ses traits étant rapidement remplacés par une inquiétude saupoudrée de sérieux.


- En d'autres circonstances, les anecdotes auraient été nombreuses et je t'aurais accueilli toi et les tiens sans attendre, mais je crains de devoir remettre les réjouissances à plus tard.

Un soupir. Un autre tandis que ses mains se posent sur ses hanches. À ses côtés, la mère du petit fugueur, bien plus inquiète. Il faut dire qu'elle n'est pas aussi mesurée que la doyenne, la panique se lit sur son visage comme l'on peut lire les histoires de leur peuple à travers les symboles dessinés sur les tentes.

- Je suis vraiment désolée... J'aurais du être plus attentive avec les petits.

- N'en fais rien. Tu étais déjà bien occupée avec le tressage.

Ponctue la plus vieille en apposant sa main abîmée sur l'épaule de la plus jeune.
La discussion des deux femmes est brève car la doyenne aux cheveux blancs perçoit la réponse du chef étranger. Manifestement, la situation quelque peu tendue lui a sauté aux yeux.

Dire qu'elle n'avait pas voulu encombrer leurs invités de leur problème est une vérité. L'ancienne a bien vu la fatigue de son acolyte, cependant, l'épuisement est mutuel, tout comme elle a également conscience que la disparition inquiétante peut se muer en un évènement plus gravissime si rien n'est fait.


- Merci Sairus. C'est un soulagement de voir que nous pouvons compter sur votre aide. Un de mes petits-enfants est introuvable. Kahjanan est comme le vent, insaisissable. Mais je crains qu'il ne se soit encore aventuré trop loin.

- Je vous accompagne, je vais voir en amont de la montagne. D'autres groupes devront fouiller les forêts alentours. Je peux te confier la petite ?

Énonce une voix rauque masculine à la femme inquiète, cette dernière acquiesce et s'en va en direction d'une petite fille au loin. Cette voix appartient en réalité à un homme bâti aux longs cheveux foncés entre la vingtaine et la trentaine d'années avec une barbe taillée en une sorte de bouc, et dont les yeux contrastent avec ceux de l'ancienne. Deux iris aux nuances différentes. L'un d'un vert presque identique à ceux de Kanata, l'autre d'un doré suffisamment étonnant pour lui donner un regard unique. Néanmoins, pas de doutes possibles pour Sairus qui le connait bien. Siyatka, le fils aîné de sa vieille amie, en plus d'être de plus en plus robuste, a fondé une famille à son tour. Une nouvelle qui aurait du être émouvante se transforme en un tourbillon oppressant. Des retrouvailles tragiques car dans l'expression du père, qui ne laisse pourtant rien transparaître, un œil avisé peut y déceler de l'agitation.


....



L'instinct me pousse à continuer ma démarche lente. Lente et maladroite même si j'avais déjà les prémices d'une certaine adresse à cet âge. Pour moi, c'est comme avec certains animaux que je ne connais pas, tout en étant différent. Parce que les animaux m'ont toujours été facile à lire. Les animaux et les autres enfants avec lesquels je joue en tout cas. Pas les grands. Même si ce grand à une peau d'un aspect similaire aux grands que je connais, ses vêtements et son visage sont différents.

Alors dans ma tête, je m'imagine déjà des hurlements. Des gestes brusques. N'importe quoi qui fait peur. À la hâte, mon corps se pose à côté du rocher et je me baisse suffisamment pour ne laisser entrevoir que le haut de mon visage. On ne voit que mes prunelles et je n'ai absolument pas conscience du ridicule de la manœuvre.

C'est comme ça. J'observe. Caché parce que caché ça veut forcément dire protégé. D'après mon sens parfaitement objectif d'enfant effrayé mais curieux par le mouvement étrange que l'inconnu a effectué. L'étranger s'est assis.


C'est quoi ?

Mon esprit se demande ce qu'il fait avec cette bourse quand, tout à coup, je cligne des yeux. Des FRUITS.
C'est : des myrtilles. Je le regarde faire. Me présenter cette nourriture vraisemblablement offerte et enfin sa façon de les manger pour me montrer que ce n'est pas dangereux.
Je ne dirai pas que ma peur a complètement baissé mais, ma méfiance, elle, diminue ne serait-ce que par ce geste généreux.
Disons... qu'à mon âge, je ne refuse pas un peu de sucre.
Naïveté ? Gourmandise ? Un peu des deux sans doute.

Tant et si bien que je finis par m'appuyer sur le rocher afin de me hisser de nouveau. Pas énormément. Je ne tiens pas encore à m'approcher du grand. Juste de quoi tendre ma petite main vers la pile bleue-violacée.

J'en prends d'abord une que j'apporte à ma bouche. Hm. Bel et bien des myrtilles.
La saveur est à la fois sucrée et acidulée, des saveurs qui me ravissent. Comme quoi, même si c'est un grand, je l'ai jugé un peu trop vite. Je ne le connais pas mais son sourire me rassure, raison pour laquelle je souris un instant en pensant simplement.


Il est gentil.

Et puis, une seule baie, c'est bien trop peu pour me contenter donc je grimpe totalement. De quoi revenir au-dessus de la pierre. Mon but est simple, continuer d'en grignoter tandis que je m'assois à côté de lui. Pas collé non plus puisque mon instinct m'a poussé à me trouver proche de mon échappatoire. Juste au cas où.

Je mâche cela dit surprenamment tranquillement pour un petit. D'autres que moi seraient plus impulsifs jusqu'à s'en mettre partout, ce n'est pas mon cas. Une par une pour en apprécier le jus, c'est mieux. Je suis d'ailleurs assez lent dans ce grignotage inopiné pour entendre les mots du grand homme.
Autant Sairus ne me dit rien, autant j'entends souvent le nom de ma grand-mère. Une surprise qui me pousse à fixer celui qui me nourrit en ce moment sans le cacher aucunement. De toute façon, quand j'étais très jeune, j'avais beaucoup de mal à cacher mes émotions. Elles ont toujours été très fortes. Surtout actuellement.

Devant tout ça, il est tout naturel que j'hésite. J'hésite vraiment à parler. Mais d'un autre côté, au moment précis où je l'entends faire une liste de prénoms, mon côté susceptible ressort. Je fais une moue au fil de la discussion. C'est pas vrai. C'est des prénoms bizarre. Si bizarre que je me décide finalement à me mettre debout en parlant.


- Mais c'est pas Courgette !

C'est tellement frustrant que je tends les bras d'un bout à l'autre en accompagnant chaque syllabes.

- Je m'appelle Kahjanan !

Plus aucune retenue vu l'affront qu'on vient de me faire, c'est au point où je me permets d'attraper quelques secondes les joues du grand en continuant :

- Faut le dire comme ça : KAH-JA-NAN



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Lun 12 Fév 2024 - 14:45
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Est-ce que Sairus est sensible à la disparition du petit bonhomme aventureux ? Oui, même s'il sait qu'au Canada les libres sont mieux préservés. Est-ce qu'il est sensible au charme qui se dégage de l'homme solide les rejoignant et leur partageant son inquiétude pour son fils de ses beaux yeux vairons ? Encore plus. Mais un homme ne doit pas être attiré par un autre homme. Les hommes ne copulent pas entre eux. Ils ne doivent copuler qu'avec des femmes pour la survie de l'espèce. Il se claquemure donc derrière un hochement de tête sérieux et fait comme si de rien n'était. Se tournant vers son petit groupe en train de se reposer, il cherche du regard ceux qui ont l'air le moins fatigué.
- Mike, Angel, vous allez faire un tour dans les environs avec deux membres de la tribu de Kanata pour chercher son petit-fils. Dynasty, Lucius, vous venez avec moi. Il ne faut pas tarder, d'autant que la nuit approche. Vous vous reposerez plus tard, pour l'heure les cadavres vont se lever.

Ma stratégie fonctionne. Retenant un sourire satisfait, je fais mine de ne prêter aucune attention au bambin qui se retrouve bientôt assis près de moi à déguster les myrtilles puis me fixer avec de grands yeux lorsque je mentionne Kanata. Il la connait, ce qui veut dire qu'il fait bien partit de son clan. Parfait. Je n'ai plus qu'à le convaincre d'y retourner avec tout le monde pour nous mettre à l'abri. Je n'ai toujours pas de réaction orale, ce n'est pas bien grave, je fais la conversation tout seul et j'obtiens enfin une réaction : il n'aime pas Courgette ? C'est étonnant, ça ! Le laissant attraper mes joues pour m'expliquer la bonne façon de prononcer son prénom, je ne retiens pas un sourire dans un premier temps et un éclat de rire dans un second avant de me reprendre pour ne pas attirer une attention malvenue. Je pose ma bourse de myrtilles par-terre près de moi puis les mains sur ses petits poignets avec douceur.
- Enchanté, Kahjanan ! Tu es donc du clan de Kanata.
Je ne serre pas ma prise, le but est de le laisser conscient qu'il peut s'en défaire sans le moindre mal, et souriant toujours je l'observe en le lâchant enfin. Je trouve son regard très particulier, et... Maintenant que j'y pense...
- Es-tu de la famille de Siyatka ? Je ne l'ai vu que brièvement il y a plusieurs années, j'étais beaucoup plus jeune, mais je me rappelle qu'il avait le même genre de regard.

Je ne bouge pas, le laissant être plus à l'aise en ma présence, et reprends la bourse pour lui proposer d'autres myrtilles. S'il n'en veut pas, je la rattache à ma ceinture et le dévisage avant de jeter un coup d'œil aux environs.
- Tu es tout seul ? Tu t'es perdu ?
Je réfléchis quelques secondes, puis opine comme en accord avec moi-même.
- Ca te dirait de rentrer ? La nuit va tomber d'ici quelques heures.

Je me mets prestement debout et me tourne vers la bonne direction. L'observant, je m'interroge quant à ses capacités de marche. Peut-il marcher longtemps ? Dois-je le porter ? J'hausse les épaules et m'accroupis devant lui, lui présentant mon dos.
- Grimpe, on ira plus vite. Tes parents doivent être inquiet et mon père va s'inquiéter aussi de ne pas me voir. Tout est prêt au campement, pour les retrouvailles ? J'ai hâte de pouvoir en profiter un peu plus. La dernière fois j'avais six ans, je suis allé dormir tôt donc j'en ai peu de souvenirs.
Cette fois, je dois rester pour observer et prendre note de ce que font les chefs. Etant destiné à devenir chef du clan après mon père, je dois donc savoir qui je peux rencontrer ici au besoin, où, et quand. Ca m'épuise d'avance mais en même temps je sais que c'est très important à savoir et puis ma mère faisait partie du clan de Kanata, après tout. C'est donc un peu le mien.

Marchant d'un pas vif, surveillant les alentours et restant aux aguets du moindre son qui ne soit pas produit par un animal vivant, je chuchote pourtant à l'attention de mon petit compagnon.
- As-tu des frères et soeurs ? Tout se passe bien dans ton clan ?



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Mer 8 Mai 2024 - 12:15
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