Apparence

Signes Particuliers: Grain de beauté au coin bas de l'œil droit, moustache en guidon (ça fait tellement moins classe dit comme ça...), quelques belles cicatrices sur le corps, ne dit pas de gros mots.

Tes yeux sont d'un beau bleu pur, vif, pénétrant pourrait-on dire. Ils sont très expressifs, n'hésitant pas à prendre des teintes vertes dans la pénombre selon les reflets de la lumière, plus grises lorsque le temps se couvre, et même parfois noires lorsque tes pupilles se dilatent sous l'effet de la colère. Tes yeux sont aiguisés, ils scrutent et remarquent les moindres détails, changements, mais sont également ta plus grande faiblesse car ils te trahissent. Ils révèlent tes peurs en papillonnant brusquement, ta joie en s'illuminant, ta douleur en se voilant, ta peine en brillant et laissant rouler des larmes, ta gêne en se baissant ou encore tes mensonges en fuyant les regards d'un côté ou de l'autre de tes orbites.

Ta peau est naturellement bronzée et ne compte ni tâches ni grains, héritage génétique de tes parents tu ne peux que le supposer. Tu as bien quelques cicatrices, mais elles ne sont présentes que pour mieux faire ressortir la douceur de ta peau brune. Elle couvre ton corps imposant, presque intimidant, bien entraîné aux rudes conditions de la vie en liberté. Ton port de tête altier fait culminer ton menton droit et ton regard franc à un mètre quatre-vingt cinq du sol, surplombant tes quatre-vingt neuf kilos de muscles noueux, tes cuisses épaisses et tes genoux solides, tes bras tout aussi forts et tes épaules larges sur lesquelles tes amis aiment tant se reposer.

Question pilosité tu arbores les cheveux plus longs sur le dessus en une sorte de coupe iroquois moderne, rasé au-dessus des oreilles pour ne pas que ça te chatouille. Il t'arrive parfois de les laisser pousser sur la nuque, mais depuis que les vampires t'ont mis la main dessus ils sont courts. Ta petite moustache rebique à chaque extrémité, te donnant un air plus noble encore même si tes amis aiment se moquer de toi à ce sujet. Sur la lèvre inférieure, pour aller avec cette moustache en guidon, un petit triangle de barbe que tu entretiens tout aussi soigneusement que ta coupe de cheveux. Pour le reste du corps tu possèdes classiquement des poils bruns sur les avant-bras, les aisselles, es totalement imberbe au niveau du torse mais vois rejaillir à partir du nombril de nouveaux poils, y traçant le Chemin de ces Dames jusqu'à un sexe de taille correcte reposant sur un pubis peu fourni.

Ta voix quant à elle est posée, calme, suave et douce. Au naturel ténor, elle peut descendre dans les graves lorsque l'excitation ou la concentration te gagnent, et monter dans les aigües lors d'éclats de voix ou sous l'effet de la surprise. Les femmes et certains de tes amis diront qu'ils aiment entendre ta voix rauque du matin, au réveil, ou bien encore ton murmure qui semble baisser ta voix de quelques octaves. Toi, tu n'y prêtes pas attention et ne cherches pas spécialement à connaître davantage ces histoires de basse, ténor et compagnie. Pour toi ta voix n'est ni grave ni aigüe, et voilà qui résout tout.

Tenue vestimentaire ? Classique, là encore. Même si tu aimerais arborer des bijoux et autres joyaux, ta vie n'est pas faite pour les pachas et tu te contentes de jeans lavés et relavés, usés jusqu'à l'os, ainsi que de chemises tant de fois accrochées dans les arbres ou déchirées pour faire des bandages. Au vu du peu de vêtements dont ta tribu dispose, tu as bien vite appris à partager et limiter tes biens en nombre. Ainsi tu as consolidé ta résistance physique en te vêtant peu l'hiver et pas du tout l'été. Hormis un jean et des chaussures, hum ?

Personnalité

Tu n'es pas homme à masquer tes sentiments. Ceux qui te connaissent diront que tu es un livre ouvert, et ils auront parfaitement raison. Un livre ouvert sans couverture, d'ailleurs. Tu ne te prives pas de rire lorsque tu trouves quelque chose de drôle, de montrer ton désarroi face à la brutalité de la vie, de pleurer pour l'enterrement d'un ami ou de l'ami d'un ami. Tu n'es pas spécialement sensible pour autant, disons plutôt qu'avec des yeux si expressifs tu as dû rapidement comprendre que tu ne pouvais rien cacher à personne. Alors tu as arrêté, et ça t'a bien réussi.

Le mensonge tu ne le maîtrises pas du tout, pour la raison précédente. Oh tu essaies parfois, mais c'est davantage parce que tu sais qu'on ne te croira pas plus que par réel besoin de mentir. Tu es d'un naturel franc, avec tout ce que ça peut impliquer et hélas pour toi, d'ailleurs, tout le monde est au courant. Untel veut savoir si sa femme le trompe ? Il viendra te voir pour être sûr de la vérité. Unetelle veut ton avis sur un sujet ? Elle ne s'offusquera pas s'il diffère du sien ou sera heureuse que vous partagiez le même. Pas de mensonge, donc pas de doutes. C'est la base, selon toi, de toute relation et la première marche vers l'établissement d'une confiance réciproque solide.

L'avantage de connaitre ses défauts, c'est qu'on peut travailler pour y palier. De fait, tu es devenu méfiant. Du genre, douteux. Ce n'est pas parce que tu ne mens pas que tu ignores que les autres en sont capables, bien au contraire, de fait tu as tendance à rester sur tes gardes lorsque tu ne connais pas les personnes qui t'approchent. Avec, bien évidemment, ton regard qui va se faire un plaisir de les mettre en garde sans que ta bouche n'aie à le faire. Travail d'équipe.

Concernant ce que tu peux penser de l'esclavage et tout le toutim, c'est bien simple : tu es né libre, et donc ne vois absolument pas pourquoi ça ne pourrait pas être le cas de tout le monde. Non que tu puisses mettre tous les vampires dans ce même sac tagué "Connards", mais tu essaies en règle générale de ne pas faire, justement, de généralités. Pour avoir des vampires dans ton groupe, tu sais qu'ils ne sont pas tous mauvais. Après tout ils ont été humains aussi...

Enfin, ton orientation sexuelle ! Tu as bien deux ou trois amis en couple avec deux ou trois amis mais pour ta part, tes parents t'ont bien expliqué que les hommes couchent avec les femmes parce que c'est naturel. Tu fais donc pareil, bien évidemment. Même si les femmes courent de moins en moins la forêt, tu t'efforces de les préserver le plus possible et de prendre soin de celles qui finissent dans tes draps de mousse. Défenseur des faibles et des opprimés, de la veuve et de l'orphelin c'est tout toi, et sans jamais dire de gros mots, oui Messieurs ! Un vrai chevalier, que voulez-vous.

Histoire

Il y a quatre mois.

- Putain de merde, mate-moi ça ! Mais où est-ce que vous l'avez trouvé, celui-là ?
- Dans la forêt, c'est ce fils de pute de chef rebelle qu'on n'arrivait pas à coincer. Il nous filait toujours entre les pattes, depuis le temps qu'on lui courait après je suis bien content de l'avoir chopé. Cadeau, et courage pour le dressage !
Tes yeux bleus brillent de mépris lorsque les miliciens qui t'ont amené dans ce centre disparaissent de ta vue. Mains attachées dans le dos, tu fais face à une brochette de dresseurs qui te dévisagent avec une sorte d'envie lubrique et perverse, malsaine, qui te donne envie de vomir. Tu n'as jamais été esclave de ta vie, tu es né dans un camp rebelle et as grandit pour prendre la suite de ton défunt père à leur tête. Tu les as guidés, aimés de tout ton cœur et protégés de toutes tes forces. Tu as tout fait pour eux, et pourtant... Aurais-tu pu croire un seul instant que ton meilleur ami vendrait le groupe pour devenir vampire et voler en lune de miel avec l'un de ces miliciens ? Tu peux lui pardonner d'être amoureux, mais qu'il ait pu accepter de vendre vos familles pour ça... Tu n'es pas rancunier, mais tu sais que tu ne le digèreras pas.

- Alors c'est toi hein ? J'en ai entendu parler, j'ai un pote à la milice. Tu es celui qu'on appelle Crown. Ca fait quoi d'avoir perdu ta couronne ?
Et ça rit gras en plus... Tu roules des yeux et les lèves au ciel en poussant un profond soupir, ça ne convient pas à ces messieurs et une cravache s'abat sur ton épaule.
- T'avise pas de faire le malin avec moi ! J'en ai maté des plus terribles que toi !
- J'adorerais les rencontrer. Ils doivent être autrement plus passionnants...
- Tu te fous de ma gueule ???
- Tu veux une réponse franche ou une réponse qui te fera plaisir ?

Attaché au plafond par les poignets, tu les observes faire leurs tests avec un docteur sollicité pour l'occasion. Ils mettent le tampon de bonne santé et semblent satisfaits, ils n'ont plus qu'à te dresser maintenant. Pourtant, tu remarques à leurs mines contrariées que quelque chose cloche, et tu te doutes qu'ils ne vont pas tarder à t'interroger.
- Crown, c'est ton vrai nom ?
- Demande à ton pote milicien.
- T'as quel âge ?
- Trente-deux.
- Ouais ça a l'air. T'es né quand ?
- On est en quelle année ?
- 2358, pourquoi ?
- Bah voilà.
- Putain il se fout de ma gueule, l'enculé !
- Et bien sûr tu sais tout ce qu'il y a à savoir dans le domaine...
Tu éclates de rire en voyant la tête qu'il fait, continues malgré leurs éclats furieux qui te valent coups et blessures jusqu'à ce que ton ventre soit trop douloureux pour que ce soit supportable. Les larmes aux yeux, les lèvres encore étirées, tu les défies d'un regard brillant de moquerie et d'antipathie à la fois.
- Il a d'autres questions intelligentes, le petit génie ?

Trois semaines plus tard.

- C'est une blague. Tu te moques de moi, là, avoue.
- Et non... Ca a été rajouté dans ton dossier par Stanton. Tu l'as bien fait chier en arrivant...
- C'est à se demander qui a ennuyé l'autre. Je refuse de faire ça.
- Tu es obligé regarde ! Esclave : Crown. Talent spécial : danse. En plus je suis sûr que tu serais super sexy !
- Avec des jolis voiles sur les hanches et des piercings dorés aux tétons ? Pas moyen, oublie ça.
- Crown... Si c'est pas avec moi ce sera avec lui, et tu sais comment il est...
- Max... Tu me vois MOI danser ? Et quoi, je vais me taper des barres en boîtes de striptease aussi ?
- Ca dépendra de ton client mais... Oh merde, je paierai cher pour voir ça !
Et il rit... Tu fermes les yeux, assis sur ton lit, un pied replié sous tes fesses face à ce dresseur moins pire que les autres. Toi, apprendre à danser pour les vampires ? Le monde marche sur la tête. Blasé, quelque part un peu épuisé de l'acharnement que tu subis -qui serait apparemment lié au rang que tu avais à l'extérieur-, tu baisses la tête et soupires en t'avouant vaincu.
- Très bien, je vais apprendre à danser. Mais tu ne filmes rien.
- Promis ! Alors, première danse que tu dois apprendre : la danse orientale !
- Non mais j'hallucine !!!

Aujourd'hui.

On t'ouvre la porte de la voiture, tu en sors menottes aux poignets et collier au cou. Face à toi, la porte d'une boutique. Le plus grand cauchemar des libres... Tu raidis les épaules, tes yeux dévoilent la détermination qui t'envahit alors que le propriétaire avance et est rapidement mis au parfum de la situation : ancien chef d'un groupe de libres, apparemment bien dressé mais il y a quelques doutes, probabilité que tes copains libres essaient de te récupérer. Tu entends en faisant mine de ne pas écouter et retiens le sourire qui menace d'apparaître sur ton visage alors que ton regard bleu croise celui de Max pour un dernier contact. Tu arques un sourcil, prenant l'air innocent alors qu'il se rapproche de toi pour accrocher la laisse à ton collier.
- Je suis "apparemment" bien dressé, tu devrais être fier de toi.
- Ne te moque pas de moi, je suis déjà la risée de mes collègues...
Chuchotement à ton oreille le temps que les vampires terminent leur discussion.
- Et n'oublie pas de briller... Allez, bonne chance pour la suite !
- A toi aussi.
Tu le regardes s'éloigner, le propriétaire récupère la laisse et la serre fort dans son poing, envahit ton espace pour te cracher à la figure.
- Je vais achever ton dressage moi, tu vas voir... On va déjà commencer par une pipe et on verra pour le reste. J'aime bien tester la marchandise pour être sûr que les clients seront satisfaits !
Illico ton front vient percuter son nez de plein fouet, couvrant son visage de sang et lui tirant un hurlement de douleur. Les autres t'entourent, te maintiennent, mais aucun besoin car tu n'as pas bougé le reste de ton corps. Simplement tu le toises, menton relevé, fier et méprisant, tandis que ta lèvre supérieure se retrousse dans une moue de dégoût.
- Tout ce que tu me mets dans la bouche, tu le perds.