Apparence

Tu te tiens debout au milieu du terrain d’entraînement, les manches de ta chemise militaire sont remontées jusqu’à tes coudes. Tes lunettes noires sont bien installées sur ton nez. Un mouvement attire ton attention, sur la droite. Du haut de ton 1m92, tu es agile et puissant à la fois. Tu interceptes Marlon sans mal et tu l’envoies rouler sur le sol. Tu ne lui laisses pas la moindre occasion de se relever, ton genou s’abat sur son dos, tes 108 kilos l’immobilisent et tu lui tords sans la moindre hésitation le bras jusqu’à lui déboîter l’épaule.
- Dead !
Tu es impitoyable, sous le tissu, le travail de tes muscles  bien présents se devine, et tu reprends ta place. Tu n’es même pas décoiffé, aussi impeccable qu’avant. Un autre idiot, Rogers, se manifeste et pense te surprendre de dos. Tu pivotes et ton pied s’enfonce dans sa cage thoracique. Un bruit d’os qui craquent résonne et l’odeur de sang chatouille tes narines mais tu t’en moques. Ménager ses coups dans un entraînement, c’est si contre productif à tes yeux. Tes soldats, tu leur apprends à la dure.
- Dead !
Plus personne ne se montre. Bien. Il est temps de passer à la chasse. Avec un véritable ennemi, tu n’enlèverais pas tes lunettes, mais avec tes soldats, tu leur laisses une occasion de se préparer à ce qui se trame. Tes doigts font glisser tes lunettes plus bas sur l’arrête de ton nez et ton autre main repousse en arrière tes cheveux blonds courts parsemés de discrets cheveux blancs. Ton visage est le premier indicateur de l’âge que tu avais à ta transformation, la cinquantaine te va à ravir, tes rides te donnent un charme, tu as bien vieilli il faut dire. Tes traits sont anguleux, ton visage fin, tu émanes quelque chose de strict au naturel avec ton nez droit. Ton regard est bleu, aussi bleu que tes yeux naturels que l’on t’a arraché il y a un peu moins de trois siècles. Là tes yeux sont un bijou de technologie, bioniques et quand tu actives leurs capacités infrarouges, ils deviennent rouges. Tes perceptions se décuplent, apportant un plus grand nombre d’informations à ton cerveau, et surtout les obstacles solides ne sont plus un problème pour toi sur un bon périmètre.  Tes soldats cachés commencent à bouger, trois en particulier ont retenu la leçon. Mais ta vision n’est pas le véritable danger venant de toi. Tu le vois, Philips à gauche derrière un solide mur. Tes épaules se contractent, tu remontes tes lunettes, tes mains s’étendent, tes doigts se crispent, tu peux sentir tes muscles puissants se tenir prêts, ton squelette est prêt à encaisser le choc. Et tu t’élances, ton endosquelette augmente considérablement tes capacités physiques à savoir ta vitesse, tes réflexes, ton équilibre et ta force. Tu lèves ton poing et tu l’abats dans le mur. Le cri de Philips t’arrache un sourire carnassier et tu penches la tête, tu l’observes dans le trou créé. Ta seconde main traverse le mur pour agripper violemment le soldat et tu lui tords le cou.
- Dead !
En un instant, à tes 277 ans, ta force et ta vitesse, tout ton physique a la puissance d’un vampire âgé de 200 ans de plus. Tu entends le bruit du corps qui s’effondre derrière le mur et tu récupères tes mains que tu essuies sur le tissu de ton pantalon au niveau de tes cuisses. Tu n’as pas forcé, mais quand tu le fais pour pousser encore plus loin tes capacités, que tu abuses de ton endosquelette tu retrouves très vite cette ancienne compagne de ta vie de mortelle, la douleur. Jusqu’à ce que ton sang de vampire ne vienne soigner les dégâts sur ton appareil locomoteur.
- Les autres, bravo, vous êtes encore en vie. Récupérez Marlon, Rogers et Philips, vous me les ficelez et vous me les balancez dans des bains glacés. Ça leur apprendra.
Dont les trois soldats devront se libérer tout seul pour ne plus subir le calvaire glacé et espérer rejoindre l’infirmerie. Cette punition de leur échec, ce n’est rien. Tu peux faire plus humiliant tout en t’assurant ton contrôle sur tes soldats et leur silence. Un silence qui vient si spontanément avec ce châtain sexy comme un diable.
- Ruppers, félicitation, tu es le dernier que j’ai vu. Rejoins-moi dans la remise dans cinq minutes.
Ce dernier ne dit pas non de se retrouver violemment culbuté par Daddynator dans la remise. Tu es une brute épaisse mais tu as un charisme qui te rende bien attrayant. Même les veines de ton apparence de cinquantenaire qui ressortent tapent dans l’oeil. Ta pilosité est légère, ta musculature a de quoi en faire saliver plus d’un, et ta silhouette reste élancé, et la cambrure de tes reins en a fait craqué plus d’un. Mais là, le soldat n’est en rien au-dessus de toi, il ne goûtera jamais à tes fesses mais à la joie de sentir tes 22 cm épais le labourer, oh que oui…

Style vestimentaire : militaire, chemise et holster, cuir, il a toujours sa paire de lunettes de soleil sur le nez ou dans une poche.
Voix : Jonathan Roy
Particularités : yeux bioniques à vision infrarouge, endosquelette décuplant ses capacités de 200 ans de plus, il est chatouilleux et possède entre ses cuisses plusieurs cicatrices de scarifications de son temps humain.

Personnalité

Tu es loin de l’humain taciturne sans le moindre éclat d’âme. Mais même maintenant, peut-on parler d’éclat de ta part ? Tu n’es pas un exemple, tu n’es pas plein de vertus ou de principes. Tu n’es pas un saint, loin de là, même parmi les âmes immortelles damnées qui dominent ce monde. Tu es une plus grande damnation usant de l’outil et de l’arme que tu es.

Tu es une brute épaisse et de prime abord, tu fais celui qui entre dans le cliché d’avoir tout dans le physique et rien dans le ciboulot. Ce n’est pas difficile à faire, et tu peux faire parler plus la violence et tes poings dans ta communication avec de vulgaires inconnus qui ne représentent rien pour toi. Mais tu n’es pas idiot, tu as un esprit acéré en terme d’analyse de terrain et de stratégie qui te rendent bien plus redoutable. Tu es plus d’une ignorance sur les sciences, les arts et les cultures. Tu t’intéresses à ce qui représente un concret dans ta vie, que tu côtoies au quotidien. Ta curiosité est sinon en soit limitée, tu ne cherches pas à t’émerveiller, tu veux juste prendre du bon temps et bien faire ton boulot.

Ta confiance en toi est grande, et tu abuses de ton autorité. La maltraitance des autres, c’est ton langage. Pourquoi ? Parce que tu n’aimes pas les gens et te venger sur le monde a quelque chose pour toi de plaisant. Tu ne cherches pas à les connaître réellement, tu te contentes volontiers d’une vague superficie de leurs identités et te concentres davantage sur leurs corps.

Ton corps a été modelé en une arme expérimentale, il a été source de souffrance mais aussi ton meilleur atout, alors il n’y a que ça qui t’intéresse en temps normal. Attirer plus de ton attention demande de nager dans les mêmes eaux secrètes qui t’alimentent.

Ton obéissance, ta réussite, ton corps, tout cela n’est que monnaie d’échange avec ceux qui dirigent ce monde ou l’armée, et tu t’en sers aussi pour t’assurer silence, loyauté. Tu ne t’embêtes pas à chercher un échange de procédé ou de services, et si tu ne peux pas obtenir ce que tu voulais ? Tant pis, tu t’en passes ou tu uses de la violence pour t’en emparer. Tu es imprévisible, impatient à un moment, tu peux te montrer particulièrement calme et imperturbable l’instant d’après. Tout dépend de ce que l’on attend du supersoldat ou de l’humeur de l’homme que tu es. Tu peux changer d’avis à tout moment, est-ce pour tromper ces gens que tu hais ? Il y a des chances. Est-ce parce que toi-même tu ne sais pas ce que tu veux ? Peut-être. Et puis tu les emmerdes tous.
Des états d’âmes ? Tu n’en as pas vraiment. Des sentiments ? Non plus. Tu as un certain déni en toi bien ancré que seul la découverte du culte de la Flamme Rouge a percé, créant quelque chose en toi qui te parle. Tu te sens différent, tu t’identifies en ce fils du Grand Sorcier et du dernier Phénix, toi qui vient de Phoenix. Tu es spécial, tu en as une confirmation et tu laisses l’être meurtri que tu es, que tu refuses de voir, plonger dans ce culte. Il en naît en toi la pensée certaine que tu peux avoir plus, plus que ce que tes « maîtres » te donnent. Et si c’était toi la clé pour ramener le Phénix ? Lentement, sûrement, tu deviens mégalomane.

Tu es un corps. Tu es un daddy impie.
Tu es une arme pour frapper les ennemis qu’on te désigne. Parfait super soldat, tu es unique. Le culte de la Flamme Rouge est ton culte.
Et qu’est-ce que tu les hais tous, ces gens...

Histoire

L’alarme est stressante en ce 6 novembre 2140, elle effleure tes oreilles un bref instant et tu plonges pendant que le monde autour de toi explose sous la surprise et la panique. Tu n’entends plus, tu ne ressens plus, ton corps devient engourdi, la douleur disparaît. Tu meurs.
- Samson! Qu’est-ce qui se passe?
- Je ne sais pas Commandant!
- Les yeux ! Ce sont les yeux qu’il ne supporte pas?
- Non, ils sont en place, opérationnels.
- On le perd! Pourquoi on le perd?
- Il fibrille!
- On va le perdre!
- Poussez-vous! Je refuse de perdre 40 ans d’investissement et d’avancée.
Et la mort t’étrenne, si froide, dans ce vide incommensurable sans le moindre sens. Toi qui est né en 2087 dans un centre de reproduction, ce n’était pas les magasins d’esclaves qui t’attendaient ni les centres de dressage. A tes 6 ans, tu fus choisi parmi la ribambelle de mômes de l’année par un homme à la tenue militaire pour être embarqué dans une base bien sécurisée et secrète perdue dans l’Arizona non loin des rives du Colorado. Tes enseignements reçus ne visaient qu’à faire de toi un solide cobaye. Ça paraît facile et pourtant, alors que ton bras s’écroule sans vie de la table d’examen sur laquelle tu es allongé, tu es le seul parmi des centaines d’autres cobayes, que tu as pu côtoyer durant ta vie mortelle ici,à avoir résisté. Tu as pu sentir ton squelette interne changer, t’offrir plus de possibilités, dans la douleur au départ pour t’en accommoder parfaitement ensuite. Mourir à cause d’une simple implantation de yeux bioniques ? Un comble.

Et tu survis non sans avoir causé une frayeur de l’équipe scientifique du Centre militaire de recherche et développement.  Tu te réveilles assoiffé et très vite, tu es nourri, pris en charge par les scientifiques pour être amené au Commandant. Entrant dans son bureau, tu le perçois le lien qui vous unit.
- Assis-toi.
Tu n’as pas envie, tes muscles te réclament de bouger à être resté trop longtemps immobile.
- Assis.
Quelque chose dans la voix de l’officier a changé, son autorité t’écrase et tu tires la première chaise pour y prendre place sans un mot. Voici donc ton créateur, le Commandant Ronald Sheffield. Originaire de la Pennsylvanie, ami du leader de Philadelphie, cet homme est apparu depuis 15 ans dans ta vie, et a vu l’accomplissement de toutes les épreuves que tu as pu subir ici.
- J’ai viré Klens, il s’est trompé dans l’injection. Oui je l’ai transformé. Du projet Kratos, c’est le seul qui est encore en vie. Il a commencé à avoir des premières mutations attends, j’ai son dossier sous les yeux… En 2099. Farmacom à l’époque obtenait son premier hybride et nous, il consolidait ses os de 10%. Juste 10% à 12 ans alors qu’il avait des injections depuis 5 ans. Il a fallu 38 ans pour arriver pleinement à un endosquelette et musculaire en pleine capacité. Les autres cobayes, tu en avais qui développaient des maladies dégénératives et crevaient en quelques mois, d’autres le cœur lâchait à la première manipulation de leur génome, et tu as ceux que la douleur des mutations rendaient fous, ils ne dépassèrent jamais les 20% de développement et on a du les abattre. Wyatt a atteint 200% à 50 ans.  Tu sais ce que ça fait? Un projet avec un seul qui aboutit, ça donne une réussite de 3% dans tous les cobayes perdus dans l’histoire. Mais ça a marché! On a un super soldat et transformé, il va bien nous servir. Je sais, c’est le vampire qui doit être privilégié, pas la robotique, je suis d’accord.  On a essayé sur des vampires militaires, mais rien à faire, le sang vampire contre les mutations, quoiqu’on fasse, le sang soigne et ramène le génome à ce qu’il était. Je termine mes affaires ici et j’ai ma mutation pour l’année prochaine, je reviens à Philadelphie. Je l’emmène avec moi. Comment il est?
Tu ne sais pas à qui le Commandant parle, tu entends pourtant sa voix et  ton créateur tourne son écran, se révèle alors à toi le visage d’un homme qui se retrouverait des années plus tard à la tête des Etats-Unis.
- Il en dégage, pas vrai hein? Sinon, taciturne, il fait ce qu’il faut et il ne fait pas dans la sensiblerie. Sois poli Wyatt.
- Bonjour.
- C’est à un leader que tu parles.
- Bonjour Monsieur le Leader.
- Il est bien conditionné, il sait qui sont ses supérieurs. Je te préviendrai quand on débarquera à Philadelphie, tu le verras à l’oeuvre sur place.

Ta nouvelle vie te change, toi qui a vécu 53 ans en côtoyant quotidiennement la douleur physique à différents degrés, avec ta transformation, la douleur te laisse enfin en paix en dehors de crise quand tu forces trop. Tu n’as pas la notion de la souffrance mentale, tu en es inconscient et tu accueilles tes nouvelles libertés avec une curiosité malsaine. Mais tu sais veiller à ta place, et une fois à Philadelphie, ton tempérament s’épanouit, ton ambition prend forme, et au fil des années, tu t’empares de ta place au sein de l’armée. Tu as rencontré en face à face comme promis Malik Shield, tu l’as impressionné et très vite, le terrain t’appelle. Tu quittes le centre militaire de recherche de Philadelphie, soutenu par ton créateur et le leader pour rejoindre l’armée de Terre en 2284. Tu ne t’y fais pas que des amis, mais peu t’importe, tu fais ton boulot, même plus et tu écrases les autres. Tu gagnes quelques grades et développes ton amour des blindés. Pour les soldats sous tes ordres, tu es Daddynator, tu ne les ménages pas, l’humiliation et la punition physique attendent ceux qui te déçoivent, et tu n’hésites pas à en culbuter plusieurs, pour t’imposer ou au contraire pour les récompenser. C’est en 2360 que tu pars pour la Corée, tu ratisses cette contrée, tu détruis plusieurs terriers de  terroristes, et il se révèle qu’il ne fait pas bon d’être un de tes prisonniers, tu frôles les sanctions mais tu as des soutiens et ne sont-ils pas que des terroristes ? Tu es craint et tu fais fantasmer à la fois. La Pute de ces Suffisances, récompensé par le grade de Colonel, tu sais quand faire profil bas et même user de ton corps pour graisser la pâte des puissants de ce monde.

Mais tu ne vas pas donner tes fesses à n’importe qui, pas à ce Commandant en Chef que tu trouves faible, à se bloquer de principes qui t’indiffèrent. Tu comptes bien la lui faire à l’envers et bien profond, guidé par les murmures sournois sur l’oreiller de ce leader qui hait tant les manipulateurs mentaux. Si tu ne caches pas la lueur de provocation et de mépris dans tes yeux en la présence de Madison, distribuant les ordres pour cette guerre d’Océanie, tu sais tenir ta langue et tant que tu ne fais rien justifiant un interrogatoire, tu ne lui donnes aucune raison ou excuse pour user de sa manipulation sur toi. L’Océanie, tu en gardes un bon souvenir, à la tête de ta colonne de blindés, tu reçois un nouveau surnom, Steamroller. Le rouleau compresseur qui ne laisse que ruines derrière lui. Et c’est vendeur de montrer un gars charismatique en haut d’un blindé, conquérant qui ordonne l’ordre de rouler sur le cadavre de ces humains australiens et de forcer les quelques prisonniers à regarder. Mais tu es si généreux avec ceux ramenés aux Etats-Unis pour en faire des esclaves de les préparer ainsi à ce qui les attend, venant en confier quelques-uns sous les bons soins de Kristian Darkpath.

De retour au bercail, prés de Phoenix, tu découvres les Adorateurs de la Flamme Rouge. Ils deviennent ton petit secret, tu  t’étonnes d’être réceptif à leur culte, tu y trouves une conscience de ta souffrance passée, tu te sens comme le fils de Rok-Rahm Khuluth, différent des autres, un quelque chose d’exceptionnel. Pour toi, le retour de la Flamme Rouge apporterait réponse, aboutissement et une suprématie vampirique. Tu commences alors à te rendre à des réunions du culte, tu t'associes un peu trop à l'histoire, toi originaire de Phoenix et la mégalomanie commence à prendre place chez toi. Mais tu es appelé ailleurs, Urian Lawrence ayant été localisé par les petites mains de Malik, tu es envoyé en Afrique pour récupérer Captain Australia. Si ça n’avait été que toi, tu te serais amusé de ce dernier avant de l’égorger et le tuer en place public, mais les ordres sont les ordres et en bonne Pute de ces Suffisances, en l’année 2363, tu ramènes ta proie aux pieds du leader des Etats-Unis.

Tu n’as à peine que quelques mois de tranquillité que le chaos s’abat sur le Pentagone, et toi heureusement tu es assis derrière ton bureau de colonel à la base terrestre de Phoenix. Pieds sur le bureau, tes cuisses compressent le cou d’un de tes petits mignons de soldat qui te gobe si bien. Tu la ressens à nouveau, cette mort, un vide qui s’impose à toi alors que tu te portes comme un charme. Ton créateur le Commandant Sheffield est devenu cendres au Pentagone. Tu l’accueilles avec un brin de folie et sans la moindre tristesse, sa disparition te donne une sensation de liberté et tu sens dans ton dos la naissance de tes futures ailes de phénix. Et pourtant, recevant un appel de Malik Shield, toi Wyatt Goldshield, tu arrives à sa demande à Dornia. Tu es son bouclier doré pour ses projets et les années des manipulateurs mentaux sont comptées...