Apparence

Signes Particuliers: Lentilles dorées (couleur réelle des yeux bleu cerclé de noir, mais inconnue du grand nombre) porte constamment sur lui messieurs Smith et Wesson ainsi que des gants fins couleur chair.

La porte s'ouvre soudainement, les deux battants sont envoyés dans le mur avec un bruit sourd et font sursauter le secrétaire. Il écarquille les yeux en voyant l'ombre s'avancer, projetée par la lumière des phares de la voiture garée dehors sur le sol marbré du hall de RobotInc. Il déglutit, inspire sans réelle nécessité pour calmer un cœur qui ne bat frénétiquement que dans ses pensées et visse un sourire de façade sur son visage.
- Bienvenue à RobotInc, Monsieur ! Que puis-je pour v...
Les phares se coupent lorsque la voiture s'éteint, l'homme approche sous les néons et il prend le temps d'admirer sa démarche souple, prédatrice, sa haute stature d'environ 1m80 étoffée et parée de muscles et de nerfs. La tenue est simple, pratique, malléable, à la fois classe et décontractée. Des pieds assurés au bout de jambes épaisses mais longilignes, un bassin étroit et plat, un ventre ferme et bien dessiné apparaît sous le satin de la chemise et continue jusqu'à laisser deviner des pectoraux marqués soulignés par l'échancrure de la chemise. Des épaules larges, enfin, permettent un cou long et un port de tête altier, presque royal. S'il n'y avait eu ces cheveux bruns fins mi-longs et coupés n'importe comment, bardés de mèches aussi dorées que ses yeux, des amateurs croiraient deviner dans sa façon de marcher le big boss. Mais pour les personnes travaillant ici, il suffit d'attendre un peu et...
- Salut toi ! Je viens voir le boss, il est encore là-haut ?

Et il pose un coude sur le comptoir, affiche un sourire charmeur et sensuel alors que dans ses yeux rendus d'une improbable couleur or grâce à des lentilles, que l'on retrouve également chez le grand patron, brille une lueur de convoitise teintée de la promesse d'une nuit torride. Tout son corps envoie des signaux vifs de désir et d'envie, appelle à la luxure et au péché sans aucun remord. Sa voix suave, douce, est débordante de sincérité lorsqu'il parle, à un point tel qu'on le pense incapable de mentir. Le secrétaire doit faire appel à toute sa volonté pour ne pas tendre les doigts vers le collier d'obsidiennes brillant sur le torse d'un noir profond et éclatant. Il aurait peur que sa main ne soit saisie, que son poignet ne soit broyé, que son bras ne soit arraché. Car cet homme pousse au vice, mais refuse pourtant le contact à un point tel que ce ne sont pas ses doigts que l'on voit pianoter sur le comptoir mais bel et bien des gants fins imitation chair.
- Pardon Monsieur, avec les phares je ne vous avais pas reconnu... Monsieur est en haut, il vous attend.
- Merci ! A tout à l'heure !
Le bras droit du boss se détourne, prend la direction de l'ascenseur sans regarder en arrière, sifflotant dans un balancement de hanches régulier et provocateur. C'est alors, et alors seulement qu'on peut remarquer, contrastant avec sa tenue, la large ceinture de cuir autour de ses hanches où deux glocks sont enchâssés dans leurs étuis et qui ne le quittent jamais : deux Smith&Wesson de 9mm, l'un d'un bois clair lorsqu'il protège, l'autre plus foncé lorsqu'il a l'intention de tuer.

Personnalité

"If you want my body and you think I'm sexy
Come on, sugar, tell me so
If you really need me, just reach out and touch me
Come on, honey, tell me soooo..."

Il fredonne constamment, parfois les paroles sont les premières à pénétrer les pièces avant de voir arriver le corps auquel la voix appartient. Il ne chante pas spécialement juste, au contraire, mais il se fiche totalement de ce que vous pouvez en penser car il sait que si l'un de vous deux doit faire mal à l'autre parce qu'il est vexé, c'est lui.

Effronté, caractériel, impertinent, sûr de lui voire totalement arrogant. Les adjectifs pour le qualifier en mal ne manquent pas. C'est un enfant pourri gâté dont le seul but dans la vie est d'obtenir ce qu'il veut par tous les moyens possibles et imaginables. Il doit tuer, coucher, mentir, faire semblant ? Aucun problème. L'important c'est qu'il soit satisfait.

Il a bien quelques qualités, en cherchant... Très ingénieux, curieux, avenant et surtout charmeur. Ah ça, pour être charmeur il l'est ! Que vous soyez intéressé, célibataire, ou ni l'un ni l'autre, il aura toujours ce petit sourire canaille et provocant, ces gestes aguicheurs et graciles qui lui permettent bien souvent de se sortir de situations délicates. Et s'il n'y parvient pas, alors son sourire s'efface et il sort de leur colt ses deux meilleurs amis...

Enflammé ? Très certainement. Explosif, même, pourrait-on dire. Passionné, dévoué corps et âme à ses principes, à son ami et à lui-même. Son caractère impulsif le fait partir au quart de tour, nulle notion dans son esprit de "second degré" ou bien encore "sous-entendu". Agir avant, réfléchir ensuite. Il aime réussir tout ce qu'il entreprend, et lorsqu'il lui arrive d'échouer il y a rarement des témoins. Comme il aime à le dire "Si tu dois rater ce que tu as entreprit, alors efface toute trace d'avoir essayé."

Oh ne vous fiez pas à l'apparence de ce gamin capricieux et ultra possessif. Il a peut-être l'air d'un homme facile, mais pour finir dans son lit il vous faudra vous lever tôt... ou le persuader que vous en valez la peine. Et dès lors, il vaudra mieux pour vous n'avoir aucun remord. Car il dépensera des milles et des cents pour vous garder, quitte à vous enfermer, vous brutaliser, vous attacher, vous écraser aussi bien physiquement que psychologiquement. Ce qui est à lui reste à lui, et s'il décide que vous lui appartenez alors considérez que, à l'instar de ses armes, vous ne le quitterez plus jamais.

Malgré tout il n'est pas réellement méchant. Du moins, il est capable de faire preuve de bonté et de générosité. Quand il en a envie. Reste à savoir s'il le fait parce qu'il attend quelque chose en retour, ou uniquement par spontanéité mais ça... Lui seul le sait. Évitez de lui poser des questions sur ce qu'il pense, il a horreur de ça. Tout comme il n'aime pas se répéter. En revanche, il adore parler. Il peut parler des heures sur des sujets aussi divers que futiles, tant du moins que le sujet ne lui tourne pas autour auquel cas son mutisme deviendra absolu.

Qu'ajouter d'autre ? Il n'y a actuellement qu'une seule personne dans le monde hormis lui à posséder de la valeur à ses yeux. Ainsi, si un jour vous croyez qu'il vous apprécie mais qu'il doit choisir entre sa vie et la vôtre, n'ayez aucun doute qu'il vous tuera sans hésiter. Même s'il vous apprécie effectivement. En contrepartie s'il doit vous protéger, il n'aura aucun scrupule à éliminer toute menace potentielle. Il exècre les gens qui veulent le priver de ses sources de revenus...

Oh il saura se montrer tendre. Il saura vous câliner, vous caresser doucement, vous garder serré dans ses bras contre son torse. Il pourra même vous murmurer des douceurs à l'oreille, le genre de niaiserie romantique vue dans les livres et qui pour sa part lui donnent des envies de vomir. Mais il le fera... si vous lui appartenez. Et si, surtout, vous ne le lui réclamez pas. Il a horreur qu'on réclame quelque chose de lui... Surtout son cœur.

Histoire

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2061 : fin de la guerre contre les humains.
Ce jour-là, une femme est enceinte jusqu'aux yeux et accouche quasiment sur son paillasson alors que sa famille s'enfuit et que les vampires débarquent dans la ville. Sans un cri de douleur, les mâchoires serrées, défiant l'obscurité alentours de son regard noir incandescent, c'est finalement le bébé poussant son premier cri qui perce le silence qui s'est installé. Un seul et unique cri avant que son regard bleu quasi-aveugle s'accroche à celui du soldat qui l'a pris dans ses bras et emmitouflé dans une couverture puis emporté tandis que la femme est achevée sur le pallier. Une sorte de lien se crée entre eux, un lien dont l'homme va raffoler au départ et qui, petit-à-petit, va le mener à sa perte. Un amour inconditionnel qui les conduira tous deux à la désolation de la haine.

Envers et contre tout, connaissant les risques, il a gardé l'enfant et l'a élevé comme s'il était le sien. Loin de tout, loin de tous. Oh bien sûr il a eu du mal, mais il s'est débrouillé comme il a pu, s'acharnant et trouvant des solutions ici et là pour le bébé : couches en tissu de chemise, lait bu directement aux mamelles... Il l'a vu faire ses premiers pas, casser son premier verre, lui adresser son premier sourire, l'appeler également et pour la première fois "Maître". Il ne se cachera jamais de ne pas être son père, il se contentera de réclamer de lui une parfaite docilité. Mais bien vite il est aveuglé par l'air angélique du chérubin et il a beau le savoir, il ne peut que se sentir sombrer lentement et irrévocablement vers une soumission totale à son protégé. Plus le temps passe et plus le vampire s'écrase devant l'enfant, l'adolescent, l'homme, le simple humain qu'il garde enfermé chez lui jour après jour et dont un seul regard brûlant le cloue plus sûrement qu'une lame d'argent en plein cœur.

"Jess a 5 ans maintenant. Je l'ai couché hier soir en lui disant que j'allais regarder un film qui n'est pas de son âge, et il m'a piqué une énorme colère. Il n'a finit par s'endormir qu'à cause de son épuisement d'avoir trop hurlé, et il s'est réveillé avec la voix toute enrouée. Je suis allé travailler ce matin, et quand je suis rentré j'ai trouvé le DVD brisé en deux, ainsi que le lecteur désossé. Il m'a soutenu qu'il avait voulu préparer le film pour mon retour mais qu'au bruit du lecteur il avait pris peur qu'il n’abîme le DVD et donc avait tenté de le récupérer. Je ne crois pas qu'un enfant puisse mentir à cet âge, donc je ne l'ai pas puni. Je vais aller lui acheter le jeu de pâtes à modeler qu'il voulait, pour l'apaiser. Il s'en veut tellement le pauvre petit..."

"Nous avons fêté les 10 ans de Jess hier soir ! Il est en âge de comprendre ce que je fais de mes journées, alors je lui ai expliqué en quoi consiste le métier de milicien. Il a eu l'air très intéressé et m'a posé beaucoup de questions. Il m'a dit qu'il voudrait bien devenir milicien également, mais pour ça il faut d'abord que je l'entraîne un peu. J'en ai profité pour lui parler de mon collègue de travail qui possède un esclave magnifique que je souhaite lui acheter. Je le vois bien réchauffer ma couche, et puis ça ferait de la compagnie à Jess. Je vais en parler avec lui en rentrant du travail."

"Jess montre des prédispositions incroyables pour le combat, je suis épaté. Il encaisse bien, il est rapide pour un humain, et je dois bien admettre qu'il en redemande régulièrement. Dès que je rentre du travail il me saute dessus pour qu'on s'entraîne tous deux. Au fond je ne vais pas me plaindre, ça m'occupe... Et puis le pauvre est tellement malheureux depuis que je lui ai appris que l'esclave que je voulais s'était pendu dans sa chambre. Mon petit Jess avait été si emballé, au point de me réclamer son adresse pour le rencontrer, nouer déjà des liens, que ça m'avait fait mal au cœur de lui annoncer que ça ne se ferait pas... »

"Il va avoir 20 ans mon cher petit... Je suis un peu anxieux, pour être honnête. Il me tanne pour que je le transforme, mais... Je ne sais pas, j'ai un mauvais pressentiment, je ne sais comment l'expliquer... Parfois quand je le regarde, il me donne des frissons dans le dos. Je suis un vampire pourtant ! Mais son regard... Agressif, violent, glacé... Un contraste tellement improbable avec son sourire si chaleureux, ses propos pleins de bon-sens et sa voix douce... Il me fait peur, je le reconnais. Et j'ai peur que si je lui dis avoir changé d'avis il... Mais non je suis idiot, il ne peut pas me tuer, je suis un vampire et ce n'est qu'un humain ! Il faut que je me reprenne. C'est sûrement mon esprit qui me joue des tours, avec tout le boulot que j'ai en ce moment j'ai la tête pleine. Ça ira."

"Ces dernières semaines on a retrouvé un instable errant dans les rues de la ville. Bien trop proche pour qu'il ait pu arriver là tout seul. Mon cher petit, lui, est en pleine forme. A croire que plus les choses autour de lui s'effondrent, et plus il est joyeux. Sa peau est si belle, ses yeux si brillants... Quand je pense que ça fait 50 ans que je l'ai avec moi, mon tendre enfant... Il n'est pas entré dans la milice, finalement, mais de ce qu'il a finit par me dire il vend ses services au plus offrant. Cela ne me surprend pas, il a toujours été doué pour le combat. Et depuis qu'il a appris la création d'une nouvelle espèce, il se met à étudier les spécimens qu'il rencontre. D'ailleurs ça me rappelle que deux amis m'ont avoué que leur hybride a été saigné à blanc... Il faudra que j'enquête là-dessus..."

- Espèce de raclure ! Traître ! Bâtard ! Connard arrogant ! Sale fils de pute ! Pourriture de merde !!! Tu me le paieras, je te le jure sur ta tête, sale enfoiré !!!

Le jeune vampire, hors de lui, éructe à l'intention de son Créateur tandis que les miliciens le maintiennent fermement afin qu'il fasse face aux différents chefs d'accusation. Nourrit sur des esclaves sans l'accord de leur Maître ; résistance aux miliciens ; création d'un instable. Verdict : 80 ans d'esclavage au service d'une âme charitable qui sera rémunérée pour l'occasion.

Il est sortit de la voiture au pied d'une immense demeure toute de glaces parées, jurant encore mais cette fois contre les miliciens qui le tiennent, frappant et mordant malgré sa faiblesse physique. L'âme charitable le rejoint d'un pas martial et coupe net l'élan poétique du jeune homme. Ses cheveux d'un rouge flamboyant accrochent la lumière des néons extérieurs et ses yeux brillants paraissent or à la pâle lueur de la lune. Le petit Jess en reste bouche-bée, l'autre le dévisage des pieds à la tête avant que la bouche ne s'ouvre pour laisser passer la première phrase qu'il entendra de lui.
- Il est interdit de hurler sous mon toit.

Quatre-vingts années à partager la vie d'un vampire dont il ne connaissait que le nom. La réputation. Il a envisagé de le tuer dans son sommeil, plusieurs fois, mais le système d'alarme et de protection de chacune des pièces de la maison lui a toujours coupé l'herbe sous le pied. Ils ont finit par se rapprocher, il a finit par découvrir l'homme derrière le vampire. Sa véritable identité, son histoire. Il lui a raconté la sienne, ses aspirations, ses envies futures. Ou plutôt, une seule envie : abattre ce Créateur qui l'avait trahit.

C'est la première chose qu'il a faite lorsque les années se sont écoulées. Entre-temps il était devenu la personne la plus proche du PDG de RobotInc et, il ne l'aurait jamais admis même la tête sur le billot, celui-ci était devenu son mentor, son confident, et plus encore la source vive de son caractère passionné ainsi que paradoxalement le seul capable de le canaliser.

Pour fêter sa "libération", il a proposé à son Créateur de repartir sur de bonnes bases, de prendre des vacances, retrouver cette complicité entre eux. Ils sont allés sur une petite île en avion, tranquilles tous les deux, le genre d'endroit où personne ne vous connaît, personne ne vous cherche, personne ne se souvient de vous. Il s'est offert cette nuit-là, la seule de toute sa vie. Marque de confiance, il paraît. Il est resté longtemps à le dévisager dormir, se reposer, a admiré son visage taillé à la serpe et tanné, cuivré presque, halé de la couleur du sable et un peu râpeuse au toucher. Puis il lui a délicatement enfoncé une lame dans le cœur, sur le manche de laquelle il a apposé les empreintes de la main auparavant sur le drap. Il l'a embrassé, car après tout il l'avait aimé, et a quitté l'île en prétextant à d'éventuels témoins une urgence auprès du patron. Il avait tenu la promesse qu'il lui avait faite 80 ans plus tôt...

Il a erré longtemps, erré parce qu'il n'avait pas de port d'attache depuis le "suicide" de son Créateur et qu'il voulait "assécher ses larmes", malheureux comme il l'était. Il a vu du paysage, des lunes, des vampires, des coutumes. Il a aimé des hommes, du moins physiquement. Il a accepté plusieurs petits boulots, pour peu que la paie soit conséquente. Jusqu'à ce qu'un beau matin, le petit Jessy réalise qu'il avait grandit : bien sûr qu'il avait   quelqu'un dans sa vie ! Il avait emprunté le téléphone d'un passant et composé le numéro, ce numéro qu'il n'avait pas oublié depuis tout ce temps malgré le fait de ne jamais y avoir pensé.
- Markus.
Merde ! Qu'est-ce qu'il pouvait dire ? Après tout ce temps ?  
- ... Salut... C'est heu...
- Jess Adam Richard. Bon boulot pour ton créateur.
-  Ça t'a fait du bien à ce point-là, toi aussi ? Avec le tien, je veux dire.
- Naturellement. Je te manquais ?
- Carrément, ouais !
- A mon bureau. Vendredi, 18h30.
Il avait observé fixement le téléphone dont le bip régulier annonçait la fin de la conversation, puis un lent sourire avait étiré son visage. Ouais boss. J'y serai.

Aujourd'hui...

Il est resté 40 ans au service de Markus Nikolaïevitch. Garde-du-corps officiellement, ami plus sûrement. Mais il pense avoir fait le tour. Il a besoin de bouger, voyager lui manque. En plus le patron a des esclaves à gérer maintenant, alors... Il n'a plus besoin de lui. Au pire, il saura où le trouver. Markus possède ce don de toujours savoir où trouver qui.
Plus de patron, de l'argent à ne plus savoir qu'en faire et une super caisse du tonnerre ? Sa vie de célibataire est de retour et bordel, ça va chier !