Apparence

Taille : 1m77.
Poids : 81 kilos.
Corpulence : Athlétique (sportif, souple, très agile, aux muscles bien dessinés).
Pilosité : Légère, arbore généralement une barbe et les cheveux mi- courts.
Style vestimentaire : Décontracté, adepte des chemises avec bretelles, porte des boxers et met toujours un costume le dimanche. Aime les socquettes qui lui montent au dessous des genoux.
Particularité : Porte toujours son alliance à l'annulaire gauche, et a un cœur mécanique.
Perception par les autres : Sûr de lui, élégant, solide, rassurant.

Personnalité

Créatif, passionné, rigoureux, méthodique, persévérant, concentré, sang froid, pugnace, en contrôle. Ce sont des qualités que les cirques réclament pour devenir un bon trapéziste et fort heureusement pour moi, je les avais déjà acquises car dans la police c'est très demandé. Je suis assez protecteur, aussi, et un brin paternaliste mais sans prétention. Contrairement à beaucoup de vampires que j'ai pu rencontrer, je n'ai pas de mauvais cauchemars sur ma vie précédente, pas de culpabilité quelconque envers les morts. Pour moi les morts sont morts donc se lamenter sur leur sort, ce qu'ils pourraient penser ou dire s'ils pouvaient s'exprimer, c'est complètement inutile. Je suis pragmatique, oui, terre à terre aussi. Je suis conscient de la chance que j'ai d'être encore en quelque sorte en vie. Oui, je me considère en vie malgré tout et je ne culpabilise pas donc inutile de vouloir me provoquer avec vos sempiternelles "ton fils est mort et pas toi, c'est honteux !" Oui, c'est honteux mais est-ce ma faute ? Je ne l'ai pas tué. Je n'ai pas tué non plus ma femme. Elle a fait ses choix, et c'est par pur égoïsme qu'elle est morte pour soi-disant me payer un coeur. Elle aurait pu me laisser mourir et se suicider, mais elle a préféré m'obliger à continuer de vivre et franchement ? Je m'y suis accommodé. Non, je ne culpabilise pas. Ce qui est fait est fait, ce qui est donné est donné. Il suffit de l'accepter et de le chérir.

Charly m'a dit, le jour où il m'a rencontré, que je porte très bien mon prénom. Adamas, pour ceux qui ne le savent pas, est le nom grec du diamant qui est le corps le plus dur du règne minéral ainsi qu'un symbole de pureté de par sa blancheur. Je ne sais pas si je suis le plus dur au monde, j'ai peut-être effectivement un côté très dur dans mon caractère mais j'imagine que je peux mettre ça sur le compte de mon métier précédent. Quant à mon côté pur... Eeerr... Oui, bon, je l'avoue, je n'ai jamais tenté avec un homme. Voilà. C'est dit. Passons à autre chose, voulez-vous ?

Je suis en paix avec mon passé, j'aime mon présent et je ne crains pas l'avenir. Que je meure demain ou dans trois siècles n'a pas d'importance ; l'identité de mon créateur ou la raison pour laquelle il m'a transformé n'a pas d'importance. J'ai fait ma vie, et j'ai eu la chance d'en avoir une seconde. Je n'aurais jamais pu espérer mieux et je m'en satisfait. La seule chose qui m'importe aujourd'hui est de m'échauffer pour mon numéro avec Charly et surtout, surtout ! de trouver qui est le fichu fils de cabot qui m'a volé ma deuxième socquette !

Histoire

J'étais un flic. Un inspecteur, plus précisément. Mon job était d'enquêter sur des affaires criminelles et je ne peux pas dire que j'étais l'un des meilleurs. Je ne cherchais pas spécialement à me surpasser, je voulais juste clore les affaires et rentrer chez moi à la fin de la journée. Oh au début je ne manquais pas d'enthousiasme ! Comme toutes les jeunes recrues je voulais faire mes preuves, en faire un peu plus que tout le monde pour me démarquer et espérer rejoindre le FBI ou la DEA. Je voulais qu'un jour moi aussi on m'apporte le café tandis que je serais en train de compter fleurettes à la secrétaire en riant comme un gros beauf, et je remercierais mon serviteur d'une tape sur l'épaule avec un sourire condescendant criant "toi aussi, peut-être qu'un jour tu finiras à ma place". J'avais des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête. Comme tout le monde, comme pour tout commencement. Sauf que comme l'a dit un grand sage français, "il n'y a que les commencements qui soient bien, pas étonnant qu'on se prenne à vouloir recommencer souvent". Ce n'est pas seulement valable en amour, ça l'est aussi pour la vie de tous les jours. Au début il y a le rêve, puis il y a la chute. Pour ma part, j'ai chuté très vite.

Je ne dirais pas que ma vie privée fut catastrophique. J'ai rencontré une femme assez tôt dans ma vie, nous nous sommes appréciés et à 26 ans en 2000 nous nous sommes mariés. Rien d'incroyable, très peu d'invités, un petit bout de trois ans qui galérait à tenir la traîne de la robe de mariée. J'en garde encore aujourd'hui de bons souvenirs et une photo vieillie dans un cadre sur un coin de mon bureau. Elle voulait attendre d'avoir un enfant capable de porter sa traîne pour se marier, et ça m'allait. J'avais trouvé ça marrant et attendrissant. C'était un beau mariage, simple, vivant, coloré au milieu d'un champ dans une petite bourgade. Elle portait une robe de mariée immaculée, un beau chapeau avec de gigantesques bords blancs et un petit bouquet de violettes accroché par un foulard autour de sa tête. Elle avait de longs cheveux blonds et de grands yeux noirs aussi purs qu'un ciel de pleine lune.

Aménager dans une grande ville l'a détruite, mais je ne l'ai compris que trop tard. Auparavant flic dans mon petit village de campagne, auparavant ravi de travailler plus je déchantais très vite, me retrouvais à devoir gérer plus grand et bien vite on m'a refilé le Queens. Oui, refilé. J'étais déjà à une période où je n'avais plus rien qui brillait dans les yeux au boulot, où je voulais juste rentrer chez moi pour y retrouver ma femme inconsolable mourant par manque de verdure, de chants d'oiseaux et de grands espaces. J'étais un peu Samuel Argall, et elle était Pocahontas.

Elle n'a jamais voulu me donner d'autres enfants, prétextant qu'ils n'auraient pas d'avenir et à mesure que le temps passait et que les choses évoluaient, je comprenais qu'elle avait raison. Mon boulot me prenait tout mon temps, me poussait à changer et je m''éloignais de plus en plus de celui que j'étais à vingt ans. De celui qu'elle avait aimé. Oh nous étions malgré tout en bons termes, mais nous étions plus amis qu'amants. Quant à notre fils, il m'en a voulu un temps mais il a finit par me pardonner. Il mourait deux ans plus tard d'une balle perdue en plein Queens, non loin de son école, à cause d'un règlement de comptes. Il avait quatorze ans, et ça faisait un poids de plus dans mon coeur et celui de ma femme Célia. Une pierre de plus dans notre jardin.

En 2015, à 42 ans, je m'effondrai sur le bitume lors d'une course à pied qui m'avait pompé toute mon énergie et l'examen des médecins fut sans appel : l'alcool que j'avais tendance à boire tous les soirs après le boulot pour trouver le sommeil ne permettait plus le bon fonctionnement de mon coeur, et la cigarette n'aidait certainement pas. J'avais besoin d'une opération, je n'avais pas d'assurance santé et pas vraiment les moyens non plus de payer une greffe de coeur. Ce qui m'a sauvé ? Célia. Toujours coincé à l'hôpital, un médecin venait m'annoncer que je pouvais toucher l'assurance-vie grâce au décès de ma compagne. Une balle perdue, de ce que m'ont dit mes collègues. Une pauvre balle perdue dont j'ai retrouvé l'auteur et qui m'a annoncé sans ciller que Célia lui avait demandé de la tuer pour que je continue de vivre. Je l'ai haïe tant d'années...

J'ai rendu rapidement mon badge, après ça, et j'ai décidé de retourner à la campagne où j'ai jeté les cendres de Célia dans les champs, comme elle le souhaitait, avec celles de notre fils. Je me suis acheté une petite cabane sans prétention au milieu d'un océan de champs et j'ai vécu ainsi, avec ma petite éolienne et mon potager, coupé du reste du monde, pendant deux ans. Jusqu'au jour où un homme a frappé chez moi en plein hiver, vers huit heures. La suite, j'imagine que vous la connaissez.

"Tu es le dernier, tu n'as pas le droit de mourir".

- Et voici maintenant sous vos yeux Messieurs et Messieurs le numéro que vous attendiez tous ! Nous allons demander à votre trapéziste préféré de revenir sur scène pour un numéro EXCLUSIF ! Sous vos yeux ébahis il va se tenir devant vous, bras attachés au poteau ! Torse nu pour vos plaisirs les moins avouables, hum Messieurs ? Ouiii, je vous vois ! C'est qu'il est beau notre quarantenaire ! Allez, j'ai l'honneur de vous présenter notre célébrité, notre mascotte, notre petit joyau ! Messieurs et Messieurs, devant vous et dans quelques instants, Diamant va se prendre sans peur une lame en plein cœur !!!

Comme vous pouvez le constater, ma réorientation a été pour le moins radicale. D'inspecteur de police je suis devenu trapéziste chez Barnum, et même si mon numéro de voltige est la représentation d'une chasse policier-voleur, ce n'est pas la même chose que courir dans le Queens sur des trottoirs ensanglantés. La police, j'ai donné. Aujourd'hui nous faisons des tournées internationales et à l'occasion je me prends des couteaux de lancé dans mon cœur en acier. Il faut bien faire entrer l'argent comme on peut mais un conseil si vous vous voulez essayer : évitez vraiment, ça fait plus mal que ça n'en a l'air !