Apparence

Signes Particuliers : Il a un diadème sur le front appartenant à sa famille depuis plusieurs générations, et il vit principalement dans l'océan.

Je surplombe mes admirateurs du haut de mon mètre quatre vingt, la tête droite et le regard fier. Oh je ne suis pas hautain, non, pas du tout. Je suis simplement parfaitement conscient que je vous plais et que vous me désirez. Chaque centimètre carré de cette surface de peau légèrement hâlée enrobant mes quatre vingt seize kilos de muscles fermes et sculptés par l'effort et l'océan, l'acharnement à vaincre et les parties de jambes en l'air aussi torrides que théâtrales vous fait saliver, briller d'envie vos yeux et dilater vos pupilles aussi fort que votre anneau de chair lorsque mes doigts de dix centimètres fins et racés s'immiscent dans votre petit cul étroit qui me supplie de le combler.

Mon corps est tout en muscles déliés, forgés par les distances parcourues à la mer ou en piscine. Mes jambes sont interminablement longues, mes épaules très larges et mon bassin étroit. Mes bras sont longs et puissants, me permettant de forcer mon chemin contre vents et marées mais également de soutenir un corps, de le hisser sur moi ou de le faire vibrer au bout de mes doigts. Mon corps vous assure que si vous tombez, je saurai vous rattraper. Que si vous voulez du plaisir, je saurai vous le donner et pourquoi le nier ? Je vois déjà vos regards se baisser vers cette serviette autour de mes hanches qui cache si peu cette bosse naturelle. Et là vous salivez, vous enviez ces quinze centimètres taillés à l'image de mon corps : en finesse et en longueur. Vous mourrez d'envie de vous les approprier, de les sentir buter au fond de votre gorge sans se presser, de les sentir forcer délicatement votre anus pour venir caresser, cajoler, torturer agréablement et délicieusement votre prostate jusqu'à vous conduire à un orgasme brûlant et dévastateur. Vous n'ignorez pas les rumeurs -fondées, je ne vais pas mentir- qui courent sur moi et vous n'avez qu'une envie, c'est d'y goûter.

De manière générale vous ne faites absolument pas cas de mon visage, vous ne prenez pas la peine de lever vos yeux plus haut que mes épaules larges et décidées, que ce début de gorge que vous rêvez de mordre et de lécher. Vous n'arrivez jamais à passer ma pomme d'Adam bien dessinée annonçant une voix grave, basse de ténor. Vous ne remarquez pas que je suis glabre, que mon menton volontaire n'est jamais couvert d'une barbe ou de poils quelconques. Vous ne vous souciez pas non plus que mon nez soit tout ce qu'il y a de grec, que mes sourcils soient naturellement froncés vers l'arête de mon nez pour me donner un air sévère. Vous vous fichez complètement de savoir que mes yeux sont, contrairement à ce qu'on pourrait attendre d'un blond, d'un marron profond qui laisse presque disparaître le point noir en son centre. Des yeux qui malgré la férocité de mon visage semblent constamment habités par l'amusement, le rire, la satisfaction. Au bord de la mer j'ai le sourire avenant, le rire facile, mais face à vous je préfère rester sur mes réserves. Concentré sur ce que vous voulez voir de moi sans réellement me voir moi. Concentré à me dire que je suis bien obligé de vous supporter pour soulager mes besoins primaires. Mais combien parmi vous ont remarqué ce diadème que je porte en face à face ? Ont remarqué comme mes cheveux bouclent lorsqu'ils sont trempés ? Ont remarqué que j'ai de toutes petites oreilles, presque féminines, et que la douceur de ma peau aromatisée au sel et au sable est la preuve vivante, ou presque, que je n'ai jamais été maltraité de toute mon existence ?

Allons, je ne suis pas vieux jeu, il n'y a aucun mal à s'amuser, pas vrai ? Alors venez, je ne vous en veux pas. Venez donc voir si tout ce qu'on raconte sur l'Apollon des Océans est vrai...  

Personnalité

Hum... Quatorze. C'est bien, quatorze. Un bon nombre. Je me rappelle la fois où mon fils a fêté ses quatorze ans, j'avais préparé exprès pour lui un plat typique de mon pays. Depuis le temps qu'il voulait y goûter et moi en cuisiner, je n'allais pas me faire prier. En entrée, évidemment, du tzatziki pour accompagner une salade khoriatiki et des dolmadakia. En plat de résistance, j'ai pris grand plaisir à préparer une moussaka et un stifado, il faut dire que nous étions une dizaine donc il fallait prévoir de quoi remplir de nombreux ventres. Pour le dessert, j'ai fait au plus simple par contre étant donné que tout le monde en théorie aurait déjà copieusement mangé et j'ai donc servit un galaktobouréko. Dans le pire des cas j'avais sous la main de quoi faire une fanourepita mais tu vois, personne n'avait de place pour un second dessert ! Et naturellement, un petit retsina pour accompagner le tout, auquel mon fils n'a évidemment pas goûté car il était bien trop jeune à l'époque malgré ses nombreux "Mais si papa, je suis assez grand maintenant ! Allez, tout le monde en prend !" Ah, les enfants...

Ah, ce n'est pas ce que tu voulais savoir ? Très bien, donc je dirais vingt-neuf. Ving-neuf, c'est le nombre de fois que j'ai traversé la grande piscine olympique, allé retour, durant mes nombreuses participations. Je ne préciserai pas les médailles que j'ai eues, tu dois le savoir, n'est-ce pas ? Non, toujours pas ? Alors cinquante sept ? Le nombre d'heures que j'ai pu passer à voyager pour aller d'un point A à un point B en compagnie de mon maître. Quoi, comment ça j'esquive la question ? Mais pas du tout voyons. Tiens, je peux même te raconter la fois où...

Bon, bon. Tu veux vraiment le savoir ? Alors d'accord. Six cent quatre vingt trois. C'est le nombre de mes conquêtes. En deux petits siècles, je t'accorde que ça fait peut-être beaucoup. J'ai dû commencer à vingt ans, donc ça fait deux cents vingt ans à peu près... Ce qui fait environ 2 640 mois, pour 683 conquêtes... Globalement, ça fait trois personnes par jour, c'est très raisonnable ! Mais enfin, ne t'étouffe pas ! Regarde, tu fous du café partout, là ! T'es crade, nettoie. Mais non je n'ai pas d'esclave, que veux-tu que j'en fasse ? Ce n'est pas à un esclave de nettoyer tes conneries, tu as bavé tu vas chercher une éponge, c'est quand même pas compliqué ! Non mais comment t'a éduqué ta mère, toi, franchement ?! C'est fou ça ! Alors quoi, ça y est, tu vois dans le noir donc ça te prive de curer les chiottes une fois que tu as lâché ta merde ? Pauvre con va ! Casse-toi de ma baraque ! Je vous jure... Ces américains ont vraiment un problème dans le pantalon.

... Tu étais là aussi, toi ? Tu es bien silencieux, je ne t'avais pas remarqué. Tu as une question à me poser, je suppose ? Hein ? Comment je me décrirais ? ... C'est assez percutant comme question, je dois l'admettre. Autrement plus intelligent que celle de ton collègue, en tout cas. Hum, laisse-moi y réfléchir. Tu veux un verre ? Sers-toi, tu es majeur. Il est sympa ton jean, il met tes fesses en valeur. Tu me les donnes ? Mais non, pas ton jean, tes fesses. Que veux-tu que je foute de ce jean, je ne rentre plus dedans depuis au moins mes dix ans ! Tu devrais grossir un peu, te muscler, tout ça. Ça te ferait du bien. Oui, oui, je me rappelle la question. Hum... En quelques mots, je dirais que ce que j'aime dans la vie, c'est l'eau. L'océan. Les vagues, les coraux, les courants, les poissons, les requins... Je passais ma vie dans l'eau de mon vivant et pour être honnête ce n'est pas maintenant que je suis mort que je vais arrêter, au contraire ! L'avantage d'être vampire, c'est que je n'ai pas besoin de remonter à la surface. Oui, désolé, je m'égare. Donc ! Comment je me qualifierais. Ah, décrirais, oui. Alors je me décrirais comme étant quelqu'un qu'il ne faut pas emmerder car j'ai la morsure facile. Je déteste la saleté, je n'aime pas particulièrement les gens et j'adore nager. Je suis honnête, peut-être même un peu trop direct parfois et je n'hésite pas à remettre les gens à leur place quels qu'ils soient. Je rêve de couler un bateau un de ces quatre, ce serait marrant. Oh, j'ai beaucoup d'humour aussi ! Peut-être un peu particulier et un chouias cynique, je ne le cache pas, mais que veux-tu ? On ne se refait pas. Voilà, j'ai répondu à ta question donc passons à bien plus important ! On baise ?

Histoire

J'étais le meilleur. Quadruple champion du monde en crawl et dos crawlé catégorie Humains, triple champion européen en natation synchronisée, ma bête noire. Je ne compte plus le nombre de médailles obtenues pour mon pays, pour ma région, pour mon Europe à la face du reste du monde. Brasse, brasse coulée, crawl chinois, crawl rattrapé, papillon, et j'en passe et des meilleures. J'étais même meilleur que des hybrides aquatiques, subissant des tests pour vérifier que non, je n'en suis pas un et oui, je les surpasse quand même. Mon secret ? Rien de plus simple... Je ne m'entraînais pas dans une piscine avec d'autres poissons rouges. Je m'entraînais à la mer. Qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente j'affrontais toutes les intempéries, les vagues, les courants déchaînés bien décidés à m'emporter avec eux. Je ne me rappelle pas de toutes les fois où mon Maître, mon entraîneur, déboulait en jet ski pour venir me chercher car la mer m'avait trop attiré, trop loin, les rouleaux m'empêchant de regagner la rive et mes forces s'épuisant. Et pourtant, ma petite pause faite j'y retournais. Je voulais vaincre l'océan.

Ma vie en Grèce a été des plus agréables, je dois l'admettre. Je suis issu d'une longue lignée d'humains qui ont appartenu à des vampires ayant bien pris soin d'eux. Au point, par exemple, de les faire choisir une femme dans un centre de reproduction pour avoir leur propre enfant, qui serait par la suite récupéré par le maître et tout ça formerait une belle et grande famille. Quand je vois aujourd'hui la façon dont sont traités les esclaves en Amérique, j'ai de la peine pour eux mais après, je ne peux pas y faire grand-chose. Si ça dérangeait tant que ça les américains ils se seraient révoltés depuis le temps ! Et de ce qu'on peut entendre ou voir dans la vie de tous les jours, ça n'est pas prêt de changer. Ils aiment leurs esclaves autant que leurs nouvelles chaussures Jimmy Choo, ces imbéciles. Ah, pour ce que ça peut me faire ! Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, tant qu'ils écartent les cuisses...

C'est une des raisons qui m'ont fait venir en Amérique : leur docilité et leur manie d'accepter le premier plan cul qui leur tombe dessus. Le plus dur c'est de les supporter le temps qu'ils s'allongent, après ça va de suite mieux. Je me rappelle que Xander a proposé de m'offrir un esclave, lorsque je suis arrivé il y a quoi... quatre ou cinq mois ? Mais je ne voyais absolument pas en quoi avoir un esclave serait utile pour moi. J'ai déjà mon fils, mouarf ! Un machin sortit tout droit d'une boutique pour chiens qui va passer son temps à frétiller de la queue devant moi et me sucer la bite toute la journée pour être sûr que le soir venu je le baise et il aura à manger ? Non mais sérieusement, les mecs... Avec ce genre d'éducation, pas étonnant que leurs vampires baissent si facilement leur froc ! Ce qui n'est pas pour me déplaire, mais l'idée est là. Je n'ai peut-être pas vraiment de principes, mais j'ai une morale. Je crois.

J'étais resté en Grèce depuis ma transformation, je voyageais bien assez comme ça pour les diverses compétitions et je n'avais jamais eu envie d'aller vivre ailleurs. Sauf que voilà fiston qui a débarqué un beau matin sur ma belle plage, a grimpé dans un bateau et navigué jusqu'au dessus de l'endroit où je dormais pour y lâcher un énorme caillou qui a faillit m'écraser la tête. Une chance que j'ai de bons réflexes ! Une fois remonté, il m'avait planté sous le nez un extrait de journal parlant d'un attentat lors d'un mémorial de je ne sais pas quoi qui se passait très loin et dont je me foutais totalement. Si ça n'avait tenu qu'à moi je serais redescendu me coucher, voyez-vous ! Sauf que mon fils n'est pas mon fils pour rien, et c'est après avoir menacé de me pêcher avec un filet à poissons en argent pur que j'ai accepté de quitter ma chère et tendre mer pour venir avec lui.

On a traversé l'océan ensemble. Lui était sur le bateau avec son fils, le reste de la famille étant resté en Grèce (nous avons chacun un héritier à nos trente ans, juste avant notre transformation. Mon fils a donc trente ans de moins que moi, et trente de plus que son fils, qui a trente de plus que son fils, etc jusqu'au petit dernier qui a dix ans cette année), et moi je nageais à côté. Ça m'a fait un bon entraînement. Oh je n'ai pas manqué l'invectiver de nombreuses fois mais étrangement, à vivre avec moi il a développé une sorte de surdité sélective qui fait que lorsque je le houspille, il ne m'entend absolument pas. Quoi qu'il en soit, une fois accosté sur ce bête continent, je me suis trouvé un type à baiser car il fallait bien se détendre un peu, et lui est partit en quête de je ne sais trop quoi. Une vague histoire de bouquets de fleurs, d'innocents à protéger, de faire ouvrir les yeux... J'avais une bouche sur la queue à ce moment-là donc je n'ai pas bien fait attention à ce qu'il a dit. Pendant ce temps, mon petit fils me trouvait un bout de plage quelque part où je pourrais vivre et avait décidé de construire, en bon charpentier qu'il est, un petit chalet de plage dans lequel il vivrait avec son père pour me tenir compagnie à l'occasion. Ou pour que j'y amène quelques conquêtes, après tout je n'ai encore jamais rencontré quelqu'un qui soit vraiment friand à l'idée d'avaler de l'eau à cause d'un cri trop poussé. Les chochottes... Quoi qu'il en soit, aujourd'hui j'ai acquis assez de maturité pour comprendre que toute mon enfance était une erreur. On ne peut pas vaincre l'océan, on ne peut que le supplier à genoux de nous accepter. Et c'est très exactement ce que j'ai fait.

Hum, je ne vois pas quoi d'autre ajouter, laisse-moi réfléchir... Xander ? C'est mon Créateur et Maître, pourquoi ? Non il ne nous a pas accompagné. Lui toutes ces histoires de cow-boy ça le dépasse, on se ressemble à ce niveau-là. A quel âge j'ai arrêté la compétition ? L'an dernier je dirais. Avant je nageais dans la catégorie Humains, ensuite vu mes nombreuses qualités j'ai nagé contre des hybrides. Après quoi j'ai eu Adolphos, je suis devenu vampire, et j'ai repris la compétition mais contre des vampires. L'avantage de nager dans l'océan c'est que ma masse musculaire est plus puissante que celle d'autres du même âge donc j'ai un bonus naturel. C'est quoi toutes tes notes, là ? Sur moi ? Il faut vraiment que je réponde à tout ça ?! Aaaah allezzz ! Laisse tomber ton stylo et viens sur mes genoux. J'ai des secrets à te murmurer...