Apparence

Signes Particuliers: Cheveux devenus naturellement gris/blancs vers ses 30 ans, corps parfait et imberbe.
Un mètre quatre vingt dix, plus de cent kilos de muscles épais et voyants. Des cheveux lisses gris/blancs que tu n'attaches jamais frôlant tes larges épaules, un chemin de poils partant du nombril et disparaissant dans le pantalon de costume Ede & Ravenscroft, LA marque anglaise de référence selon toi pour le sur-mesure. Une barbe toute aussi blanche, toujours bien taillée, au poil près. Sous le costume, polos, chemises et boxers Hackett. Lorsque tu veux être décontracté tu fouilles dans ta penderie Jack Wills, naturellement, tandis qu'en temps de pluie tu t'habilles chez Aquascutum et arbores fièrement à ton bras un parapluie James Smith & Sons. Souvent tu te parfumes de façon légère, juste pour le plaisir de voir les vampires lever le nez et humer l'air lorsque tu passes près d'eux. Même si, on ne va pas se le cacher, l'odeur habituelle de noix de coco que tu portes sur toi grâce à tes nombreux onguents et autres produits d'entretien pour ton corps suffit à intriguer.

Il t'arrive cependant de ne pas te préoccuper des marques que tu portes, et dans ces moments-là cela signifie que tu vas rester nu chez toi, tout simplement. Tu n'as aucune pudeur avec ton corps, il est parfait et tu le sais. Des invités sonnent à ta porte ? Tout au plus tu vas passer un châle autour de tes hanches, davantage par respect pour la timidité des autres que par réelle gêne. Sinon, tu iras te dorer au soleil près de ta piscine. Oui oui, piscine exposée plein soleil dans ta grande véranda, et ce juste pour garder un voile doré sur ta peau. Le pied.

Personnalité

En dehors de chez toi l'habit fait le moine. Clairement. Pour preuve : tu as l'air riche et snob, et tu l'es vraiment. Tu as l'air orgueilleux, et tu l'es aussi un peu. Tu as l'air d'aimer les plaisirs de la chair, ce qui n'est pas totalement faux. Tu as même l'air arrogant, prétentieux, sûr de toi, méprisant, légèrement coincé, mollasson, un peu idiot, sournois, vif d'esprit et intelligent, dominateur, maniéré, le genre à donner des ulcères tout en ayant envie de s'envoyer en l'air. Et tu es effectivement tout ça, ou peu s'en faut.

Chez toi, on peut retirer tout le côté vêtements puisque tu préfères être nu. Est-ce que cela veut dire que tu es finalement quelqu'un de simple, de naturel, qui discute sans à priori ni préjugés, s'abstient de juger sans savoir, laisse les autres libres de faire, dire et croire ce qu'ils veulent ? C'est une bonne question, et ce sera toujours avec l'air calme et légèrement souriant que tu laisseras tes interlocuteurs en décider. Alea jacta est, comme on disait.

Car non, tu n'aimes pas spécialement te prendre la tête. Tu peux être gentil, charmeur parfois si la compagnie est agréable, mais glissant avec un sourire innocent des piques et des reproches qui ont le don de toucher plus profondément ceux à qui elles sont destinées justement car l'air condescendant que tu offres en général dans le même temps les fait se sentir plus bas que terre. Non que tu tiennes absolument à les rabaisser, loin de là ! Mais disons que lorsque tu te sens agressé, tu as tendance à mordre quitte à devoir ensuite admettre que tu t'es trompé si c'est le cas et présenter des excuses, ce qui ne t'a jamais dérangé. Lorsqu'on te parle de la loi du Talion tu ris toujours un peu : tu es plutôt du genre à arracher l'œil de l'autre en premier dans l'hypothèse où il voudrait t'arracher le tien.

Au niveau des pouvoirs tu as fait de la télékinésie ton arme principale tout en blindant ton esprit au maximum de tes capacités dans le but d'éviter les effets désagréables d'une possible tentative d'hypnose. Le charme, tu n'en as absolument pas besoin. Tu en as bien assez naturellement comme ça, n'est-ce pas. Pourquoi la télékinésie ? Et bien parce que c'est utile à énormément de choses, comme repousser une attaque physique, user de divers objets pour tuer quelqu'un à distance, ou tout bêtement faire tomber ta cible dans ton lit pour mieux la caresser sans la toucher sur toute la surface de son corps jusqu'à l'entendre gémir et supplier...

Quant aux esclaves et bien... Il n'y a selon toi rien à en dire. La guerre a été menée, elle a été remportée, les perdants sont réduis en esclavage, c'est tout à fait normal. Depuis la nuit des temps l'être humain fonctionne ainsi, tu ne vois vraiment pas pourquoi s'en tracasser maintenant. Parce que ce sont des humains ? Parce que ce sont des êtres vivants ? Mais oui, et alors ? Les Noirs aussi, les Indiens également, tout comme les Juifs et les Aztèques. Ca ne change rigoureusement rien au fait qu'ils ont été enchaînés par plus forts qu'eux, que pour certains ils ont même quasiment disparu, et que tu commences à en avoir marre de ces questions existentielles dont tout le monde se fout à commencer par toi, alors tu vas te passer les nerfs en buvant ce fucking thé Earl Grey avant qu'il ne soit trop froid !

Histoire

27 février 1958, le Bristol 170 Freighter de la compagnie Silver City Airways assurant le vol Ronaldsway/Manchester s'écrase à 9h45. Parmi les 42 personnes, seules 7 survivent dont une femme, également originaire de l'Île de Man. Cette femme, enceinte, est rapidement prise en charge car le traumatisme de l'accident déclenche son accouchement à deux mois de la date prévue. En fin d'après-midi le bébé, malgré sa petite taille et son extrême maigreur, pousse son premier cri et est placé aussitôt dans un incubateur alors que les yeux de sa mère sont à jamais fermés.

Par la suite, il est rapatrié sur l'Île de Man et déclaré pupille de la Reine Elizabeth II. Il passe une enfance des plus banales, s'intéressant davantage au sport qu'à la lecture. Très en retard sur son apprentissage, il devient vite évident qu'il est garçon à courir plutôt qu'à écrire. Les professeurs finissent par lui faire du chantage, et découvrent qu'avec lui le chantage... fonctionne très bien. La technique de la carotte porte donc régulièrement ses fruits, et il pratique de fait moins d'heures de sport pour plus d'heures de réflexion. Cela ne change pourtant absolument rien au fait que moins il lit, et mieux il se porte. Mais ! C'est durant sa dix-neuvième années qu'il se découvre un amour immodéré pour les mathématiques, et plus globalement les chiffres. Dès lors il pulvérise les notes, les records, passe haut la main tous ses concours et finit premier de sa promotion durant chacune des longues années d'étude qu'il entreprend. Étude en quoi ? Comptabilité.

Monsieur aime les chiffres, il les manie à longueur de journée, dans tous et n'importe quels sens. Il vit les chiffres, il respire les chiffres, il danse les chiffres, il chante les chiffres. Aucune journée ne se passe sans que, voyant un chiffre au hasard, il ne se lance dans des calculs mentaux de plus en plus complexes. Ainsi là, il remarque trois personnes avant lui dans la boulangerie ; le prix du thé au kilo est à sept livres sterling ; il est dix heures du matin. Et aussitôt son cerveau se lance, se met en branle, compte, déduit, multiplie, soustrait tant et si bien que lorsqu'arrive son tour... Mince, il voulait quoi déjà ?

Cette particularité, que certains qualifient d'autisme, ne l'a pas empêché pour autant de trouver chaussure à son pied. Oh évidemment, il avait bien remarqué depuis son adolescence que les femmes ne l'attirent pas. Les autres jeunes hommes de sa promotion, en revanche... Mais il est écrit quelque part dans un livre de lois que personne n'a jamais vu qu'il faut se marier avec une femme, alors il l'a fait. Ils ont eu trois enfants, trois filles, qu'il n'a jamais reconnues. Et puis il a déménagé, a rencontré une autre femme qui lui a donné un fils. Qu'il n'a pas reconnu non plus avant d'une fois encore déménager. Pourtant, la septième femme fut celle de trop. Elle était le genre de femme qui vous aime à la folie alors qu'elle ne vous connaissait pas deux minutes plus tôt. Le genre de femme qui s'accroche, pleure et crie en suppliant, promettant de tout faire pour vous garder. Plus elle jurait de le faire rester près d'elle, plus il crevait de partir. Et c'est ce qu'il a fait en cette nuit du 4 juin 1993, l'année de ses trente cinq ans... pour mieux se retrouver nez à crocs avec le frère cadet de la jeune femme. Un vampire, oui, un très jeune vampire qui était passablement énervé à voir ce connard souiller sa sœur et qui lui a laissé un souvenir impérissable de sa contrariété ce soir-là. Lui, fervent catholique, était devenu une créature de Satan...

A la bonne heure ! Il s'est offusqué de sa nouvelle "condition" durant quelques mois à peine, le temps de s'habituer à sa nouvelle force, vitesse, d'apprendre qu'il vaut mieux éviter de manger dans les petits villages et encore moins la fille du maire car d'une part on verra rapidement sa disparition, et d'autre part ça vous laisse un goût dans la bouche... Une horreur. Enfin après avoir recraché tripes et boyaux, bien évidemment. Et non, le dentifrice ne suffit pas. Il a testé.

Il a finit par s'installer à Londres et a ouvert son entreprise d'experts comptables. Il est rapidement devenu le numéro un sur le marché, proposant des rapports qualité/prix imbattables. Il a pu se mettre à travailler uniquement de chez lui, ce qui lui a permis en ne croisant jamais les clients d'exercer plus longtemps que ne l'aurait voulu sa vie normale. Lorsqu'un contrôle survenait, il prenait tout simplement une autre identité et se présentait comme "successeur de". Pour un certain temps du moins...

Quelle ne fut sa surprise de voir débarquer un jour son Créateur, excité comme une puce à lui raconter que ça y était, les vampires allaient sortir de l'ombre et pouvoir vivre au grand jour. Ou presque. Il s'est donc installé chez lui et a commencé à organiser, avec d'autres, le soulèvement des vampires du Royaume Unis. L'idée... ne lui plaisait pas vraiment, en cela que s'en prendre à la Reine était un blasphème pour lui. Mais il eu l'occasion de rencontrer un certain Louis-Xavier MacArthur, qui le convainquit de le suivre dans son entreprise. Il accepta et pris part à l'organisation logistique jusqu'à cette fameuse victoire du 18 avril 2061, qui cependant lui coûta très cher par la mort de son Créateur. Il avait eu la chance de pouvoir s'échapper lorsque les soldats avaient frappé à sa porte en beuglant "Nous savons quelle créature vous êtes ! Sortez et nous pourrons négocier !", mais son créateur, lui, n'en avait pas eu le temps et avait finit brûlé sur la place de l'église sous les encouragements d'un prêtre éructant des insanités plus grosses que son ventre bedonnant. Par la suite il était devenu une boule de rage et avait été dans les premiers à partir au combat, à tailler les humains en pièces, à les parquer comme des bêtes jusqu'à ce qu'on apprenne que la guerre était terminée et que maintenant lui, héros de guerre, devenait le Conseiller du nouveau Dirigeant du Royaume Uni placé là par Louis-Xavier MacArthur, Souverain d'Europe.

Ses savoirs en économie et finances ainsi que son incroyable don pour les chiffres permirent de redresser rapidement le pays, pour le plus grand bonheur de son Leader. On lui demanda de former lui-même des comptables, des économistes, et même des mathématiciens parmi la multitude de vampires venus des quatre coins d'Europe juste pour le voir et apprendre de lui. Il put ainsi, en prime, découvrir d'autres langues qu'il s'efforça d'assimiler, ou du moins en avoir des bases. Il participa à de nombreuses manifestations mondaines qui se passèrent un peu partout en Europe, lui permettant d'approfondir ses connaissances linguistiques des pays visités, et l'une d'elle fut particulière pour lui dans le sens où elle lui fit rencontrer Dorian Greyson, Dirigeant d'Amérique du Nord.

Le courant entre les deux hommes est passé aussitôt, et bien que Dorian aima passer plus de temps sur son île qu'ailleurs ils gardèrent une relation épistolaire par mail très régulière, chacun prenant des nouvelles de l'autre et donnant des siennes. Il leur arrivait même parfois de se parler au téléphone, ou simplement de ne pas se parler du tout durant de longs mois, mais chaque nouveau contact semblait leur faire croire à tous deux qu'ils s'étaient parlé la veille et prouvait que la distance et le temps n'affectaient en rien leur relation.

Il y a quelques temps...

"Bonsoir Vice,

Désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles plus tôt, mais j'étais fortement occupé à Hawaï ces derniers temps, tu sais bien. Et toi, tout va bien de ton côté ?
Je t'envoie ce petit mail car j'ai actuellement un micro-mini-tout-petit-problème à Dornia. Vois-tu, des saloperies de résistants ont fait carton plein récemment et j'ai bien peur d'avoir perdu au moins la moitié des membres du Conseil. Or tu sais comme j'aime Dornia, comme j'aime cette ville, ce pays... Et je me rappelle très bien aussi de ton aide durant la guerre. Je me rappelle avoir entendu ton nom à maintes reprises alors que vous détrôniez la Reine. J'ai ouïe dire que tu as même fait traverser clandestinement des vampires avant que nous ne nous révoltions pour leur éviter bien des atrocités...

Donc ! Mon vieil ami, je veux te demander de me rendre un tout-petit-maxi-mini service aujourd'hui. Je veux que tu ailles à Dornia et que tu sièges au Conseil pour moi. Je veux que ton talent pour l'économie les aide à gérer ce domaine, étant donné qu'ils n'ont plus personne qui s'en occupe actuellement. Je te fais parvenir tout ce qu'il faut pour que ton intégration ne soit pas retardée, et j'ai même réservé ta place d'avion !

Il faut que j'y retourne, je suis débordé tu ne peux pas savoir ! Contacte-moi dès que tu es sur place !
PS : tu acceptes, hein ? Pas de blagues ? J'ai déjà vu ça avec ton Leader, il ne m'en veut pas de t'arracher à ses bons soins pour t'occuper des miens, cool hein ?

Dorian G."