Guerre du Vietnam, 1966 //Flashback PV William Madison 1zey
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Guerre du Vietnam, 1966 //Flashback PV William Madison
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William Stanford
Je te forme, et aux charbons

Mars 1962, la CIA envoie des instructeurs à Da Nang en Corée du Sud pour former sur place des hommes devant participer à des raids contre la Corée du Nord. Quelques années plus tard, le conflit perdure. Vêtu de ton uniforme d'officier adjudant-chef classe 5 révélant ta place d'expert technique et d'expert de guerre dans la Marine, un dossier glissé sous le bras et coincé contre tes côtes, tu avances d'un pas rapide en direction de l'amphithéâtre dans lequel se trouvent des recrues potentielles pour former l'équipe Team One des Seals.

Tu n'as pas encore ta barbe mais arbores toujours un air implacable et autoritaire qui t'évite de devoir rembarrer les petits malins se permettant de critiquer tes capacités ou pire, de te faire des remarques que tu juges déplacées voire osées quant à une quelconque utilisation de ton fessier.
- Soldats ! Garde à vous !
Ton subalterne se charge de mettre tout ce monde au pas, tu le remercies d'un hochement de tête sec et viens poser le dossier sur le bureau, face à tout le monde. Tu attends que le silence s'installe, tu prends ton temps pour dévisager chaque personne présente puis prends enfin la parole d'une voix fluide, plus basse qu'on pourrait le croire au premier abord, et teintée encore de l'accent chaleureux du Texas.
- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Si vous êtes là, c'est parce que des petits malins de bureaucrates considèrent que vous faites l'affaire pour intégrer les Seals. Alors je vais être clair : le seul ici qui peut dire que vous en êtes capables, c'est moi.
Croisant les bras dans ton dos, tu te mets évidemment à arpenter l'estrade pendant que tu parles.
- Même ma grand-mère pourrait potentiellement intégrer les Seals, alors ne vous imaginez pas exceptionnels parce que quelqu'un qui ne vous a jamais vu suer sur un terrain pense que vous êtes bons. Vous n'êtes pas bons, c'est clair ? Est-ce que c'est CLAIR ?!
- Oui mon adjudant !!!

Tu attends que le cri soit repris par tout le monde, les scrutant en silence les paupières plissées, puis tu hoches la tête et viens te placer devant l'un d'eux. Tu ne souris pas, mais ton ironie transparaît dans le ton moqueur qui t'échappe.
- Vous êtes beaux avec votre uniforme tout propre. C'est très seyant. Vous avez prévu d'aller à l'église, peut-être ?
Certains ricanent et d'autres hésitent, ne sachant pas comment prendre ta boutade. Tu ne leur laisses pas le temps de réfléchir et embraies.
- Vous vous êtes pris pour des fonctionnaires ? Bougez-moi ces culs de vos bancs ! Dans deux minutes je veux tous vous voir sur le terrain d'entraînement !
- Mais mon adjudant...
- On va se salir !
- Ouais ?
Tu t'approches d'une fenêtre et craches ton mépris avant de toiser les intervenants du regard.
- Si tu veux pas te salir, ma jolie, je te conseille de retourner à la cuisine. Tu nous prépareras la popote pour ce soir, ça te va ?
Tu t'approches rapidement, un peu trop rapidement de lui pour que ce soit vraiment normal, et l'attrapes par le col pour le tirer vers toi par-dessus le bureau. Calme, William. Tiens-toi.
- T'es ici pour que je décide si tu peux intégrer les Seals et tu me fais chier avec ton uniforme ? T'as peur d'y mettre de la poussière ? Alors pourquoi t'es encore là, hein ?! Tire-toi si ça te plaît pas, fillette, parce que je vais y foutre du sang et des larmes sur ton putain d'uniforme !
Tu le repousses brutalement et ne te soucies aucunement de sa grimace de douleur pour t'intéresser au reste des soldats présents. Tu ouvres la bouche, les observes, et finis par te détourner pour rejoindre ton subalterne resté près de ton bureau sur l'estrade. Et tu désignes les soldats d'un pouce indifférent passé au-dessus de ton épaule.
- Dégage-moi toutes ces merdes et trouve-moi de vrais soldats.
- Mais mon adjudant !
- Attendez !
- On...
Un brouhaha s'élève dans ton dos, tu te tournes juste assez pour leur adresser un regard torve par-dessus ton épaule.
- Bah quoi ? Vous n'avez clairement pas de cran, vous êtes toujours là. Alors allez faire la popote les filles, les vrais mecs vont se débrouiller entre eux.
Et c'est le capharnaüm. Dans un bruit assourdissant les recrues se lèvent avec précipitation de leurs sièges et courent jusqu'au terrain. Tu les laisses faire, mains dans les poches et un cure-dent coincé entre tes lèvres. Tu en attrapes un par le bras alors qu'il passe devant toi et l'arrêtes aussi sec.
- Pas toi. Rentre chez toi.
- Mais mon adjudant, je...
- Pas toi j'ai dit.
Le jeune soldat en a les larmes aux yeux et observe les autres s'aligner comme demandé sur le bord du terrain. Il déglutit mais hoche la tête pour murmurer.
- Oui mon adjudant...

Tu le regardes s'éloigner sans un mot, ne cherches pas à le retenir, et ton subalterne raye le nom du soldat sur la liste. Après quoi tu rejoins ce beau groupe et les observes une nouvelle fois en silence. Puis tu laisses éclater ta voix.
- La seule journée facile, c'était hier ! Vous avez compris la phrase ? Vous avez intérêt de vous en rappeler parce que ça va vachement vous aider pour la suite ! Vous allez me faire ce parcours, tous ceux qui auront terminé en plus de cinq minutes pourront rentrer chez eux, vu ?
- Oui mon adjudant !!!
- Après ça, le dernier des cinq minutes je lui casserai la gueule pour lui apprendre à faire mieux la prochaine fois. Allez, go go go ! Et on évite de chialer, la morve empêche de respirer !

Codage par Libella sur Graphiorum
William Stanford
William Stanford
Vampires Supérieurs
Race : Vampire
Age : 800 ans. Officiellement, il en a 390.
Statut : Maître
Métier : Capitaine et Instructeur des Forces Maritimes
Don particulier : Bowling
Créateur : Mathias Corvin Ier
Progéniture(s) : Blaidd Sullivans, Maximus Reed et François Athanase Charette De La Contrie
Âme & Légende : Ma fiche & [url=lien vers tes relations]mes liens[/url]
Dim 12 Nov 2023 - 17:04
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William Henry Madison

~L'union fait la force~
 

Je sais que je suis sur le bon chemin, car les choses ont cessé d’être faciles.
_____________________________________________________________________

Une autre journée d’insomnie. Je devrais être habitué. Pourtant… Je suis enroulé dans un plaid, savourant ce cocon réconfortant velu et doux qui caresse ma peau alors que je me berce dans une chaise berçante, les yeux rivés à l’extérieur, protégé des rayons du soleil par le filtre UV des fenêtres. Un café à l’orange entre les mains, je laisse mes songes se ressasser de souvenirs. Et de tous ceux que j’aurais pu choisir, je me replonge dans la guerre du Vietnam, suivant mon entrée chez les Seals. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres. Mon arrivée chez les Seals... Je me rappelle encore la testostérone qui affluait dans mes veines. La fierté et l’excitation du terrain qui me faisait frémir. Je n’avais qu’un peu plus d’une centaine d’années à cette époque. Mes traits étaient moins creusés par les épreuves, mon regard bien plus prédateur et fougueux, et mon âme bien plus agitée et impulsive, désireuse de se prouver, de se démarquer. Ah la jeunesse.

-----

Assis dans l’amphithéâtre, ma jambe s’agite. Qu’est-ce qu’on fait assis? Je le sais, évidemment, mais j’ai hâte que les épreuves commencent. Après le nombre de guerres auxquelles j’ai assisté, je trépigne à savoir ce que ce groupe d’élite va m’apporter, va m’apprendre, va me faire vivre. C’est grâce au doc Anderson, ami d’Abraham, que j’ai pu me retrouver dans cette classe, sous le nom horrible de Gontran Garcia. Bordel de merde, il aurait pu mieux choisir, le vieux. Au moins garder mon prénom : William. Ou Jack. Ou… je ne sais pas moi, n’importe quoi, mais pas Gontran. Selon les papiers, j’ai 28 ans, l’âge maximal pour entrer chez les Seals. Cherchez-moi comment ça a passé, car mes traits portent clairement la maturité d’un homme plus mur qu’un mec qui vient de finir sa puberté. Ce qui est le cas de tous les autres de la classe, soit dit en passant. Je soupire, cessant de gigotter pour m’armer de patience. Est-ce que notre formateur sera un amputé de guerre comme plusieurs le sont? Je n’ai pas le temps de méditer sur la question qu’il entre enfin. Avec tous ses membres. Son regard sévère et perçant me tire un frisson le long de l’échine. Cette prestance. Ce charisme. Cette force. Légèrement intimidé, ma pomme d’Adam monte et redescend.

Ni d’une ni de deux, son subalterne a à peine le temps de finir de nous aborder que je fais claquer mes talons au garde à vous. Je ne peux faire autrement que de le fixer, de le suivre du regard, prenant place. Juste à son assurance, je ne doute pas une seule seconde de ses compétences. Cela ne fait qu’amplifier mon enthousiasme. Et puis, cette voix… bordel… elle me donne des faiblesses dans les genoux. Je ne laisse rien paraitre. Absolument rien. Une tombe d’un sérieux hors pair. Mais, merde… Bien sûr que non, je ne suis pas entrain de dire que je veux le baiser. Quand même, j’ai plus de respect que ça pour mes supérieurs et mes frères d’arme. Si on dit à une femme qu’elle est belle, ça ne veut pas dire qu’on la veut dans notre lit, ça veut juste dire ce que ça veut dire. Dans mon cas, ça veut juste dire que je le trouve admirable et que j’aime sa voix. Chaude, grave, puissante, autoritaire et intelligente. Rien d’autre. Seulement, être homosexuel dans un groupe armé d’homophobe, on s’abstient de tout commentaire, de tout regard déplacé, de toute respiration involontaire. Il m’est impensable de devenir une disgrâce après toutes ces années.

- Oui mon adjudant!

Je l’écoute attentivement rabaisser notre égo de mâle alpha qui pourrait nous coûter la vie sur le terrain. Ou même coûter la vie d’un de nos frères. Il a déjà commencé à nous enseigner les vraies valeurs. À nous enseigner comment survivre. Certains ne semblent pas en être conscient, visiblement. Comme ce malheureux qui se plaint de voir sa tenue salie. La vitesse et la force dont il fait preuve me laisse perplexe, laissant paraitre une étincelle qui trouble l’impassibilité de mes prunelles bleutées. Étincelle qui est remplacée par de l’amusement à sa mention de tous nous renvoyer chez nous. Décidemment, nous avons un groupe bien réactif et enclin à répondre aux ordres. Enfin, nous nous rendons sur le terrain d’entrainement aux pas de course. Enfin on va pouvoir bouger, forcer, courir, se plonger dans l’action. Je dois seulement faire attention de ne pas utiliser ma pleine vitesse. Ça pourrait éveiller des soupçons. Vaut mieux éviter.

- Oui mon adjudant!

Finalement, il n’est pas si tyrannique pour une première journée. Si nous allons faire le parcours avec des habits aucunement adaptés, nous n’allons visiblement pas porter le poids de l’équipement. Au premier go, je m’élance, prends mon élan et accélère le pas. Je me sens comme un enfant dans un magasin de bonbons. Ou, si vous préférez, comme un poisson dans l’eau. J’enchaine les obstacles avec minutie, efficacité et agilité. Je prends plaisir à ce que je fais, et ça a le chic de me mettre de bonne humeur malgré l’uniforme couvert de boue et déchiré ici et là. C’est lorsque je me sens un peu trop en confiance que le tout dérape. Sur le mur d’escalade, par reflexe, je rattrape, d’une main, un collègue qui a perdu pieds. Je l’aide à reprendre sa poigne avant de poursuivre. Ensuite, je me retrouve bloquer par l’une des recrues qui n’arrive pas à monter le mur d’escalade. Merde. Cinq minutes, pas le temps de niaiser. Je l’aide lui aussi. En haut du mur, il marque une hésitation à saisir la corde pour y descendre. Donc, sans attendre, je le devance, m’agrippant à celle-ci pour m’y laisser glisser et retrouver le sol d’un pied ferme, le stress battant sur mes tempes. Je sprinte pour compléter le parcours. Et je franchis la ligne d’arriver à 4 minutes 55 secondes. Il en a fallu peu. Ma mâchoire se serre et mes épaules se crispent, dépiter par ma performance, même si je l’ai fait en moins de 5 minutes, tel qu’exiger. Est-ce moi qui ai le pire résultat? Je ne pense pas, mais… Merde, William. 4 minutes 55. Ça n’a pas de bon sens. Si je voulais me démarquer, c’est manqué. Je reprends contrôle sur ma respiration, essuie mon front du revers de la main et me remet en rang avec droiture. Un coup d’œil me confirme que seulement un de ceux qui j’ai aidé s’en ai tiré. L’autre n’a pas terminé dans le temps demandé.

La confiance ébranlée, je pose mon regard sur l’adjudant… Il ne s’est même pas présenté? On finira bien par savoir son nom au fils des séances. D’ailleurs, celle-ci n’est pas encore terminée. Avec les autres recrues, j’attends ses ordres, espérant que l’entraide dont j’ai fait preuve ne sera pas mon ticket de sortie… 


© CN.JUNE, NEVER UTOPIA


Guerre du Vietnam, 1966 //Flashback PV William Madison Signa_10
William Henry Madison
William Henry Madison
Vampires Supérieurs
Race : Vampire
Age : 510
Statut : Maître
Métier : Commandant chef des Forces Armées
Don particulier : Le chant
Créateur : Abraham Riggs (décédé)
Progéniture(s) : Valiant Ingalls
Amour(s) : Un Diamant d'une rare beauté - Adamas
Lun 27 Nov 2023 - 7:51
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William Stanford
Je te forme, et aux charbons

Tu t'installes au bord du terrain d'entraînement, ton subordonné sortant le chronomètre et le lançant dès ton top départ. Tu remarques ceux qui semblent vifs, hésitants, patauds ou trop lourds. Les observant tour à tour tu en désignes un au Sergent qui met une annotation en marge de sa feuille, un autre attire ton regard et une nouvelle note apparaît près de son nom. Un détail attire ton attention, tu plisses les yeux en observant ce grand dadais jouer les nounous alors que le temps leur est compté. Impassible, la tête quasiment immobile, seuls tes yeux bougent tandis que tu te tiens pieds écartés et mains nouées dans le dos. Le chronomètre est enfin arrêté, et d'un signe le Sergent près de toi indique aux autres de quitter les lieux avant de les rayer de la liste. Sur la cinquantaine d'éléments, il en reste 34. Tu ne plaisantais pas.
- Qui est le dernier ?

Tu t'en doutes. Ton regard se pose sur ce fameux grand dadais tandis que le Sergent te montre son nom. Alors ta voix claque avec autorité, faisant sursauter quelques soldats.
- Garcia !
Tu attends qu'il sorte du rang, et enfin te déplaces pour venir te planter devant lui. Devoir lever le visage pour croiser son regard ? Ca ne t'intimide pas le moins du monde.
- Tu me prends pour un petit rigolo, Garcia ?
Tu appuies bien sur son nom, révélant ainsi qu'au vu de son faciès et de l'origine de ce nom de famille tu doutes profondément que ce soit son vrai nom mais les autres, ça les fait ricaner.
- Tu crois que lorsque je vous demande de faire quelque chose, c'est pour te donner le temps de te faire des copines ? T'es là parce que tu manques de tendresse, Garcia ?
Mains toujours dans le dos, tu le contournes pour détailler attentivement sa silhouette. Musclée, élancée, tu devines sans peine les formes sous la chemise. Revenu face à lui, tu inclines légèrement la tête sur le côté.
- Tu as fait exprès de lambiner parce que tu voulais mon poing dans la gueule, Garcia ? Tu crois que je ne le ferais pas ?
Et le coup part, le cueillant à la mâchoire en un mouvement vif. Ramenant ton bras contre ton flanc, tu lui désignes un cercle tracé au sol non loin d'un geste sec du menton tout en l'attrapant par le col.
- Si tu avais été en mission, Garcia, tu aurais perdu du temps à t'occuper des copains et donc tu aurais risqué de tout faire foirer ! T'en es conscient ou je te fais un dessin ?! Tu crois toujours que t'es là pour jouer les nounous ? Alors je te conseille de bien serrer les fesses parce que les nounous, chez les Seals, elles ne sont pas là pour faire joli !
Quelques rires gras saluent cette remarque, mais tu n'y fais même pas attention. Tout au plus, stoïque au milieu du cercle après y avoir lâché William, tu leur adresses un regard noir.
- Marrez-vous, ouais. Vous croyez que vous allez rester à glander pendant que j'apprends deux trois choses à votre pote ? Vous avez dix secondes pour me faire une magnifique ligne de planches ! Vous vous allongez, en appui sur les coudes et les genoux éloignés du sol ! Vous allez tenir la position jusqu'à ce que j'en ai terminé, vu ? Celui qui abandonne est viré ! On dit "merci Garcia" !
Les soldats obéissent, certains avec un grognement ou un regard noir en direction de William, et le sergent se poste près d'eux pour les surveiller. Toi, tu redresses le menton et approches de William pour souffler, visage près du sien.
- Ca va être très simple, Garcia. Je vais te donner une correction, comme je l'ai promis. J'attends de toi que tu me donnes tout ce que tu as. Tu veux riposter ? Tu veux mordre ? Fais-toi plaisir, ne m'épargne rien parce que je t'épargnerai pas. Maintenant, le côté marrant, c'est que tes petits copains n'auront pas le droit de relâcher la position tant que tu n'auras pas abandonné. Plus tu résisteras, plus ils devront tenir la position et donc souffrir.

C'est un test, bien évidemment. Que les autres abandonnent ou que ce soit lui, il y aura de toute façon des abandons à moins que tu aies de bonnes surprises. La question est : va-t-il choisir de se battre, ou de ménager les copains ? T'écartant d'un pas, tu lèves tes poings devant toi en position défensive de boxe.
- Allez, Gontran.
Et ton premier coup part. Comme convenu tu ne le ménages pas, sans nécessairement utiliser ta puissance vampirique, alternant les coups au visage et ceux aux côtes. S'il finit par utiliser la sienne tu ne bronches pas, encaisses tout de même et ripostes. Et tu le provoques. Sans relâche.
- Sérieux, Gontran ? Ma petit sœur frappe plus fort que ça !
...
- C'est tout ce que t'as ?
...
- Oh j'en vois un qui va faire la bouffe ce soir !
...
- Tu es sûr de ne pas vouloir faire la nounou ? Regarde comme tes potes bavent à la vue de ton cul !
...
- Il y en a un qui s'effondre, Garcia ! Ils souffrent à cause de toi !

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William Stanford
William Stanford
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Mer 10 Jan 2024 - 17:37
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William Henry Madison

~L'union fait la force~
 

Je vivrai au travers de l’enfer de sorte à n'avoir aucun regret sur mon lit de mort.
_____________________________________________________________________

Cette paire d’yeux que me fixe ne manque pas à mon attention. Je déglutis. Avant même qu’il ne le dise, je figure aisément que j’ai terminé dernier. Ressaisit toi William. Des caractères comme ceux-là, j’en ai connu. J’en ai côtoyé. J’en ai apprécié. Moi-même, quand je formais des recrus, je n’y allais pas avec le dos de la cuillère. N’empêche que retourner dans la position de bleu… Merde, c’est plus déstabilisant que ce à quoi je m’attendais. Sa voix claque. Et j’ai le temps de froncer les sourcils avant de bouger. Seigneur, dire que je n’ai pas reconnu mon nom d’emprunt… Je suis mal barré. Je m’avance d’un pas, maintenant ma posture militaire : droit comme un piquet, les pieds bien ancrés et les mains le long du corps. Malgré sa proximité, je ne baisse pas le regard sur lui. Je continue de regarder droit devant moi. Évitons de commette un affront en plus. Je me contente de grincer des dents à ce nom qui me dénature.

- Non, mon adjudant.

Je ne le prends pas pour un rigolo. La troisième question ne manque pas de me déstabiliser un peu plus. Pour la première fois depuis ma formation, je ne suis pas certain si je dois répondre ou non lorsqu’il me demande si je suis là par manque de tendresse. Oh, certes, j’ai très bien compris que c’est de la provocation. Si je succombe à une touche d’humiliation, ma place n’est pas dans ces rangs. Je le conçois volontiers. L’une dans l’autre, je choisis de lui répondre.

- Non, mon adjudant.

Mon trouble ne pourrait paraitre qu’à quelqu’un qui me connait. Heureusement, ça veut dire : aucun d’entre eux. À moins que l’instructeur ne soit plus perspicace que ce à quoi je m’attendais. La touche d’assurance et d’intransigeance dans ma voix s’est légèrement fissurée. Sans bouger ne serait-ce que le petit doigt, je le laisse me contourner. Sous son regard attentif qui me scrute, je me sens mis à nu, comme s’il me sondait jusqu’aux racoins infimes de mon âme, ce qui a le mérite d’accentuer un peu plus le malaise qui chatouille mes entrailles. Mais je garde la posture. Je regarde droit devant moi. Puis, il me demande si je doute de sa parole. C’est plus fort que moi, je baisse un regard perplexe sur lui, les sourcils froncés. Merde! Je viens de lui démontrer que ce qu’il dit m’atteins. Au même moment, je me prends son poing en pleine gueule. Mon corps qui encaisse le choc m’oblige à reculer d’un pas pour ne pas vaciller. Je crache le sang qui me remplit la bouche. Pas un son ne sort de ma bouche, je m’apprête simplement à reprendre la position, mais il en décide autrement. Lorsqu’il me prend par le col, l’orage de mes prunelles soutiennent le noisette des siennes. Je ne suis pas pleinement en accord avec sa mise en garde. On ne laisse pas nos frères d’arme derrière. Il faut calculer les risques, j’en suis bien conscient. En revanche, la camaraderie peut nous sauver la vie sur le terrain, lorsqu’on est mitraillé par les tirs ennemis ou que des canons ne demandent qu’à nous faire sauter pour qu’il pleuve de la chaire brûlée. La dureté de mon regard est communicative, mais je ne dis pas un traitre mot. Je comprends pourquoi il fait ça, pourquoi il me dit ça. On nous apprend à ne jamais discuter un ordre. Cela en revient à la sécurité de tout le monde. Même si, dans ce métier, la sécurité est une traitresse d’illusion.

Je ne me soucie pas des rires de mes frères. J’ai déjà le pressentiment qu’on va m’appeler « nounou » et me taquiner là-dessus pour un bon bout de temps de toute façon. Par contre, sa façon de nous infantiliser ne me plait pas. Sa façon d’utiliser les bons mots aux bons endroits non plus. Son « plus tu résisteras, plus ils devront souffrir » : encore moins. Putain, on est tombé sur un tyran, un d’la pire espèce de surcroit. Il joue habilement dans notre esprit. Il appuie là où ça fait mal. Un peu trop même. Ma mâchoire se crispe. J’ai des flashs de ma transformation qui me reviennent en mémoire. Le tout a le mérite d’éveiller une colère bien profonde qui gronde dans le feu de mes yeux. Et plus il utilise ce nom qui me dénature, plus ça m’agace, plus je me sens perdre mon sang-froid. Un militaire, surtout s’il applique chez les SEAL, ne peut pas perdre son sang-froid. Encore moi abandonner. Déjà que je suis gay, je ne vais pas rajouter à mon panel l’étiquette de trouillard ou de traumatisé, putain! Je respire pour me ressaisir, mais il ne fait absolument rien pour m’aider, cet enfoiré!

- Allez, Gontran.

Mon coup part en même temps que le sien. Le mien avec colère, le sien avec maîtrise. Sans surprise, j’encaisse le premier, ce qui dévie l’angle de mon poing, m’amenant à frapper dans le vide. J’analyse mon adversaire d’un œil mauvais. Je m’adapte à sa rapidité, lui rendant de plus en plus les coups reçus. Et je sens qu’il ne me donne pas tout. Il garde une réserve en me dardant de son poison qui résonne lourdement à mes tympans. Le tout agrémenter de quelques râles de la part de mes frères d’arme qui agonisent sous l’effort. Bon sang, il veut me faire perdre la tête. Il me pousse à bout. Ce n'est pas un instructeur, mais un monstre que j’ai devant moi. Si j’essayais de résonner jusqu’à présent, je laisse mes instincts agir. Je retrouve mon sang froid, mes prunelles affichent ce regard concentré et déterminé qui m’a sorti des pires situations. Je le vois comme un ennemi. Une menace à éliminer. Est-ce que je suis conscient d’utiliser mes aptitudes vampiriques? Pas vraiment. C’est pourquoi je ne note pas qu’il les encaisse trop bien pour un simple humain.

L’effort me fait rugir. Déjà que le parcours n’a rien de simple. Et mes muscles gorgés d’acide lactique me brûlent. J’en tremble bordel. Je pousse mes limites. Encore et encore. J’encaisse moins bien. Je me retrouve au sol à quelques reprises, mais je me relève. Toujours. Malgré les étourdissements, malgré la douleur. Nous ne sommes pas des lâcheurs. J’essaie de frapper les failles dans la posture de mon adversaire. Putain, on voit qu’il est doué. Qu’il a l’habitude. Que j’ai à apprendre lui. Et ça me fait chier. Son air suffisant me fait penser à Abraham et je voudrais la broyer de mes propres mains. Mon immaturité se bute à sa maturité. Ce qui me donne l’envie de tout lâcher, de chialer, de crier, de m’effondrer. J’ai déjà tellement sacrifié. Pourquoi je fais encore ça? Pourquoi je me bats encore? La raison est bien trop égoïste. Bien trop dénudée de valeurs patriotiques. Et Dieu sait que je suis un patriote dans l’âme. Du moins, habituellement. Avant… ça. Mais, seigneur, même après tout ce temps, je peine à me retrouver… j’ai…

Ça y est, il me donne le coup de trop. Je mords la poussière comme ça fait plusieurs décennies que je ne l’ai pas mordu. Mes muscles ne m’écoutent plus. J’ai mal. Je ne vois presque plus rien à cause de l’enflure qui embrouille ma vision. Mon regard se lève sur lui. Je ne dis toujours rien. Un gémissement tout au plus, mais je ne bronche pas. Même Satan en personne ne va pas m’entendre crier ou brailler comme une gonzesse. Jamais. J’attends qu’il m’achève. Qu’il me donne le coup de grâce. J’ai perdu. Et j’ai fait souffrir mes frères.

Non, adjudant Weaver, vous ne m’entendrez jamais prononcer ces deux mots tabous. Jamais je ne courberai l’échine, jamais je ne renoncerai, peu importe le putain de défi qu’on m’impose.  


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Guerre du Vietnam, 1966 //Flashback PV William Madison Signa_10
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Jeu 14 Mar 2024 - 16:58
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William Stanford
Je te forme, et aux charbons

Tu as l'habitude que les nouvelles recrues te prennent pour un débutant, pour un gradé facile qu'ils pourront mener par le bout du nez et taquiner à leur guise au lieu de faire leurs entraînements. Tu les laisses faire, vient ensuite le moment où ils prennent conscience qu'ils se sont plantés sur toute la ligne. Là, tu sais avoir atteint ce moment au regard choqué puis meurtrier que t'adresse le soldat Garcia après ton coup. Tu ne bronches pas et poursuis sur ta lancée, tu accueilles sa rage avec impassibilité et sans relâche t'attaques à son mental. A son assurance. A sa façade.

Son regard change.

Tu t'en rends compte également dans sa tenue, dans sa combativité, dans la force de ses coups : quelque chose a changé en lui, il arrête de te prendre pour un amateur et un simple tyran qui s'amuse à terroriser les petits bleus. Bien. C'est exactement ce que tu attendais de lui. Tu entends bien du coin de l'oreille certaines recrues commencer à geindre, d'autres à grogner et souffler sous l'effort, mais ta concentration est entièrement dirigée vers le grand blond qui se déchaîne sur toi. S'il n'a pas l'air conscient de frapper plus fort, plus vite, ce n'est pas ton cas et tu encaisses, tu t'adaptes. Tu ne frappes pas plus fort de ton côté, le but n'est pas de mener à l'escalade et rigoureusement rien n'en découlerait. Tu restes concentré, calme, focalisé, et c'est pour ça que tu les perçois : ses tremblements, les doutes dans son regard, l'hésitation dans ses coups, sa fatigue qui le fait chuter à plusieurs reprises. Au bout d'un moment il ne se relève plus, et mains encore légèrement en garde tu le toises de ta hauteur. Si tu as envie de lui ordonner de se remettre sur pieds, tu sais aussi que ce serait inutile. Alors tu abaisses ta garde, places tes bras le long du corps et te détournes tout simplement de lui pour revenir aux autres. Si certains se sont effondrés sous l'épuisement, d'autres tiennent encore. Tu remarques qu'il y en a même un qui a placé son épaule sous celle de son camarade pour l'aider à tenir. Quelqu'un d'attentif verrait briller ton regard sous l'appréciation de cette scène, mais ta voix claque avec imperturbabilité.
- Ce sera tout pour aujourd'hui. Considérez avoir passé le premier test.

Tu te diriges vers ton secrétaire et il te montre les minutes qu'ont tenu ceux qui se sont effondrés, murmurant à ta seule attention.
- Certains se sont effondrés mais ont repris la position après avoir fait une pause... Dois-je les renvoyer ?
Tu ne réfléchis qu'un quart de seconde et secoues la tête.
- Non. Ceux qui ont arrêté et ont abandonné, tu les dégages.
Tu décides de garder ceux qui ont triché en tentant d'aider leur camarade et ceux qui ont fait des pauses. Tu ne considères pas que c'est de la triche, pour ta part, mais de l'adaptabilité : il est inutile d'exposer son corps à la faiblesse si on est déjà conscient de ses capacités, il vaut mieux à tes yeux atteindre l'objectif en ayant adapté son parcours plutôt que ne pas l'atteindre du tout. Tu remarques aussi, avec grand intérêt, le soldat ayant aidé ses camarades à tenir qui se relève pour, après une grimace de douleur, se diriger vers Garcia à terre et lui tendre la main, l'autre appuyée sur son genou pour rester debout. Il adresse un sourire, malgré son état évident de fatigue, au grand blond et sa voix douce résonne à vos oreilles.
- Allez, "nounou"... Une douche chaude suivie d'une bonne bouffe fera le plus grand bien à tout le monde.
Tu notes du coin de l'œil le regard appréciateur de certains, quelques hochements de tête amusés tandis que d'autres soldats viennent lui tapoter le dos et le féliciter, et l'appréciation illumine ton regard noisette.
- Quand vous aurez fini de vous faire des bisous, Garcia vous viendrez dans mon bureau.
Tu commences à t'écarter, puis te ravises et leur fait face, te dressant de toute ta taille.
- Pour information, je suis l'adjudant-chef classe 5 John Weaver et j'occupe la place d'expert technique et d'expert de guerre dans la Marine. Pour ceux qui ne comprendraient pas ce que ça veut dire, je vais être concis : si je ne veux pas de vous, vous n'aurez aucun recours ; si je veux vous envoyer crever sur le terrain, vous crèverez sur le terrain ; si j'ai envie de faire de votre vie un petit paradis, vous en serez les premiers informés. Considérez que vous avez réussi la première étape du recrutement. Il y en a trois, gardez à l'esprit que les deux prochaines seront tout aussi éliminatoires.

Ton bureau est dans tes appartements, si tant est qu'on peut appeler ça des appartements : il y a ton bureau au milieu de la pièce, un lit sommaire mais dressé au carré à droite quand on entre dans la pièce, et un espace douche / mini kitchenette sur la gauche. Lorsque la recrue arrive, tu es en débardeur blanc et pantalon de treillis, serviette dans les cheveux à te les frotter vigoureusement pour les sécher.
- Entrez, Garcia. Installez-vous.
Il y a une petite chaise face à ton bureau, tournant le dos à la porte. Tu t'installes pour ta part dans ton fauteuil, poses la serviette sur tes épaules et les coudes sur le bureau.
- C'est qui ton créateur ?

Codage par Libella sur Graphiorum
William Stanford
William Stanford
Vampires Supérieurs
Race : Vampire
Age : 800 ans. Officiellement, il en a 390.
Statut : Maître
Métier : Capitaine et Instructeur des Forces Maritimes
Don particulier : Bowling
Créateur : Mathias Corvin Ier
Progéniture(s) : Blaidd Sullivans, Maximus Reed et François Athanase Charette De La Contrie
Âme & Légende : Ma fiche & [url=lien vers tes relations]mes liens[/url]
Mar 9 Avr 2024 - 15:25
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William Henry Madison

~L'union fait la force~
 

Je vivrai au travers de l’enfer de sorte à n'avoir aucun regret sur mon lit de mort.
_____________________________________________________________________

Bordel, le salaud ne fait que se retourner, me laissant en plan comme une merde. Est-ce que je m’attendais sérieusement à autre chose? Non… Il n’est pas là pour écraser un homme à terre. Il est supposé repousser nos limites pour ne plus qu’on mette un genou à terre, justement. Reste que le sentiment inachevé qui m’habite m’amène à frapper le sol de mon poing, serrant les dents. Je note une présence près de moi et relève le regard sur un grand brun aux yeux verts. Un de mes collègues. Je réponds à son sourire par la même et prend sa main avec camaraderie. Je me relève en tremblant, geignant sous l’effort. Bordel de merde… Une lueur taquine traverse mon regard sous les paroles qu’il m’a adressées.

- Si vous attendez que la « nounou » vous fasse la bouffe avec tendresse, vous n’aurez plus de joie de vivre les gars. Vous êtes avertis.

Je lui donne une tape amicale sur l’omoplate alors que nous trainons légèrement des pieds vers nos quartiers sous la voix puissante et intangible de l’adjudant qui me convoque à son bureau.

- Oui, mon adjudant.

Notant qu’il se retourne subitement, nous nous mettons instantanément au garde-à-vous, attentif à ses instructions.

- Oui, mon adjudant.

Deux autres étapes. Ça promet d’être éreintant. Si sa grand-mère pourrait potentiellement intégrer les Navy Seals, c’est qu’il a une putain de grand-mère solide sur ses deux pieds. Quoique, pour avoir dressé un caractère comme le sien, c’est qu’elle n’a pas froid aux yeux, ça va sans dire. Lorsqu’il s’éloigne nous revenons au repos, avant de poursuivre notre chemin jusqu’au dortoir. La conversation va de bon train et ceux qui restent prennent le temps de s’installer sur les lits hautement inconfortables qui nous sont assignés. Après une douche rapide, me départissent de mon bel uniforme bien abîmé par le parcours, j’enfile un pantalon treillis et un chandail noir, me serrant au niveau des biceps. Sans trop tarder, après avoir frictionné mes quadriceps qui ont pris congé contre mon gré, je me dirige à son bureau. En plus d’une râclée, je vais manquer une partie du dîner. Bon, c’est vrai que je n’ai pas besoin de nourriture humaine. C’est un peu de sang dont j’aurais de besoin, mais c’est toujours agréable d’avoir la chance de fraterniser entre nous.

M’éloignant du groupe, je profite du silence qui m’entoure. Je m’étire et lève les yeux au ciel. Lui, peu importe où nous sommes, peu importe ce que nous vivons, il est toujours le même. Il est ce rappel à la normalité, que toute intempérie finit par s’atténuer avec le temps. Je soupire, puis frappe à la porte de ses appartements, attendant son autorisation avant d’entrer. J’en franchis le battant, et, aussitôt que je referme la porte derrière moi, je fais un salut militaire bien serré.

- Adjudant Weaver. Première classe Garcia.

Je prends place lorsqu’il m’invite, le détaillant maintenant que je suis plus près de lui. Son regard noisette est presqu’ambré dépendamment de l’éclairage, ses muscles sont épais et taillés dans la pierre, sa silhouette est courte, mais imposante et charismatique, lui donnant un air intimidant et bien ancré. L’accent texan de sa voix de contrebasse me semble plus vibrant que dans l’amphithéâtre, et, si cela n’est clairement pas pour me déplaire, bordel, ça va mettre à mal mon self control. À lui seul, il représente pratiquement l’intégralité de mes fantasmes…

Sa voix claque et la surprise me gagne. Merde, moi qui voulais passer inaperçu, c’est raté en beauté. J’hésite un instant, les yeux écarquillés. L’usage d’un ton familier ne manque pas à mon attention, mais je ne suis pas certain de savoir comment l’interpréter. Chose certaine, rien ne me sert de lui mentir. Il est perspicace et l’honnêteté est primordial dans un groupe d’élite pour bâtir la confiance. Sans trop le faire attendre, je réponds à la question comme s’il m’avait demandé la température.

- Riggs. Abraham Riggs, mon adjudant.

Mon créateur n’est pas novice dans l’armée américaine. Il n’a pas une bonne réputation non plus. Un tyran égocentrique, arrogant, condescendant et manipulateur qui prend plaisir à semer la terreur… Ouais, les rumeurs le décrivent bien, c’est moi qui vous le dis. Il serait très probable que d’autres vampires, et même des humains, le connaissent. Après tout, il approche les 350 ans à ce que j’ai compris. Ce qui m’amène à : lui, John Weaver, est-il un vampire? Forcément, autrement, il ne l’aurait jamais deviné, si? J’ai pourtant veillé à ne rien laisser transparaitre. J’ai l’étrange impression que j’ai manqué quelque chose. Et du haut de mes 108 ans c’est déstabilisant. Tout comme la position de bleu que je n’ai pas occupé depuis de nombreuses années. Trop de questions restent en suspens, et, enfin, j’ose :

- Je vous prie de m’accorder une interrogation, adjudant Weaver. Comment avez-vous su?

Je sais que je n’ai pas le droit de lui poser la question, différence de grade l’oblige. Mais je dois être vigilant et je veux savoir. D’un sens, oui pour satisfaire ma curiosité, de l’autre, pour mieux me protéger. Heureusement que, de mes deux secrets, c’est le moins dommageable qu’il devine. Cela dit, William, bon sang, arrange-toi pour qu’il ne découvre pas le second en plus!


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Guerre du Vietnam, 1966 //Flashback PV William Madison Signa_10
William Henry Madison
William Henry Madison
Vampires Supérieurs
Race : Vampire
Age : 510
Statut : Maître
Métier : Commandant chef des Forces Armées
Don particulier : Le chant
Créateur : Abraham Riggs (décédé)
Progéniture(s) : Valiant Ingalls
Amour(s) : Un Diamant d'une rare beauté - Adamas
Jeu 11 Avr 2024 - 6:53
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William Stanford
Je te forme, et aux charbons

Les rires à la répartie de Garcia éclatent doucement dans ton dos tandis que tu tournes les talons, ton secrétaire s'empressant de t'emboîter le pas. Il irait ensuite prévenir en cuisine du nombre d'éléments qu'il reste et qu'il va falloir nourrir. Toi, tu te rends dans tes appartements sans que quiconque ne pose de question car ils sont habitués à ne pas te voir manger avec eux, et tu passes le temps en te douchant.

Garcia arrive quelques temps plus tard et tu le fixes tandis qu'il s'installe. Tu ne tournes pas autour du pot, ce n'est pas ton genre, et si tu dresses une liste mentale d'arguments destinée à lui faire comprendre qu'il va avoir des problèmes s'il cherche à t'embobiner, tu constates rapidement qu'il semble se faire la même réflexion et donc te répond sans détour. Ton regard pétille, appréciateur, bien que tu restes de marbre. Riggs ? Tu en fronces les sourcils et soupires avec agacement.
- Comment ce connard a pu transformer un type comme toi ?
Tu n'es pas convaincu de vouloir des explications mais s'il décide de t'en offrir, tu l'écoutes sans broncher. Tu te lèves tout de même, tu n'as jamais aimé rester assis après tout, et déambules devant la fenêtre d'un côté puis de l'autre, mains dans le dos, très attentif. Oui, tu connais bien Riggs et parfois tu te demandes s'il ne vaudrait mieux pas lui permettre de terminer sa seconde vie. Ce genre d'homme n'est bon pour aucun pays. Enfin, il aura au moins été bon pour quelque chose : ce cher Gontran qui décide de t'interroger pour savoir comment tu l'as percé à jour. Une question qui te fait arquer un sourcil tout en lui faisant de nouveau face. Tu laisses planer le silence, et lui réponds enfin avec calme.
- Si j'avais été humain tu m'aurais tué.

Deux coups sont frappés à la porte et tu confirmes ta présence d'une voix claire. Ton secrétaire entre, referme derrière lui, et avec un sourire vient déposer une bouteille opaque fermée sur le bureau, devant Garcia, avant de s'approcher de toi. Te faisant face il incline la tête sur le côté, ses yeux papillonnent tandis qu'il défait son col pour libérer l'accès à sa gorge. Le détaillant quelques secondes, tes traits semblent s'adoucir et tu passes un bras solide autour de sa taille pour mieux plonger les crocs dans sa gorge offerte. Le gémissement que ça lui tire te parvient nettement, tout comme la bosse de son treillis qui se colle à ta braguette et ses doigts qui se referment sur tes omoplates. A presque quatre siècles tu n'as pas besoin de lui prendre beaucoup de sang et tu le relâches rapidement pour le laisser se rhabiller. Tu remarques ses joues rouges tandis qu'il se détourne et incline la tête à l'attention du soldat avant de s'éclipser, et une fois la porte close tu désignes la bouteille d'un geste du menton.
- Mange. Je t'aurais bien laissé mon secrétaire mais je ne sais pas si tu es capable de te contrôler. Tu as quoi, un siècle ? Un siècle et demi ?
Venant te stopper devant ton fauteuil tu le dévisages, et finis par soupirer.
- Je suis emmerdé, Garcia. Tu es encore sous la coupe de Riggs et, de fait, tu n'ignores pas qu'il peut te donner l'ordre de faire n'importe quoi, comme par exemple voler des informations confidentielles ou ce genre de connerie. Je suis convaincu qu'il est suffisamment arrogant pour s'imaginer qu'on ne remonterait pas jusqu'à lui sauf que dans l'état actuel des choses... Il y a moi.
Bon. Ce problème te concerne toi, pas vraiment lui, donc c'est à toi de le régler. Si Gontran est arrivé ici avec des idées en tête tu le remarqueras bien assez tôt. D'ici là... Passons à autre chose.

Tu te rasseois pour la seconde fois et poses les coudes sur la surface de ton bureau. Tu te rappelles que tu as toujours la serviette sur les épaules, alors tu l'attrapes d'un geste fluide pour la jeter sur l'évier de ta kitchenette. Tu poursuis la conversation comme si de rien n'était, le déroulement de la soirée te revenant en tête : sa colère, sa douleur aussi d'avoir échoué à te vaincre, et surtout le doute que tu avais lu dans son regard. Songeur, tu plonges ton regard dans le sien et noues tes doigts entre eux pour l'interroger d'une voix plus douce qu'à l'accoutumé.
- "Dis-moi pour quoi tu te bats, je te dirai qui tu es."
Ton regard acéré le dévisage avec attention.
- Qui es-tu ? Pourquoi es-tu là ?
Ta main désigne un endroit par-delà la fenêtre, machinalement.
- Pourquoi t'es-tu battu ? Pourquoi t'être relevé alors que tu savais ne pas pouvoir gagner ?

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William Stanford
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Age : 800 ans. Officiellement, il en a 390.
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Mar 30 Avr 2024 - 15:12
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