Apparence
"Mon cher Kriss,
Hawaï est sublime à cette époque de l'année. Si tu voyais la taille de la Lune cette nuit, c'est incroyable. Le séminaire se passe bien, il y a de l'alcool et des hommes à flot. Je regrette que Vice, Dunamis et Duncan ne soient pas là, on se serait bien amusé tous les quatre. Mais il s'avère que Vice a décidé d'être fidèle, ha ! Et le Kennedy aussi par-dessus le marché ! Non mais tu y crois, toi ? C'est le monde à l'envers. Je t'entends d'ici me suggérer d'utiliser Dunamis pour faire plier les deux autres mais ce n'est pas une mince affaire ; je crains qu'il ne fasse passer Vice avant moi. Tu te doutes bien que j'ai essayé de régler le problème de façon drastique, mais c'est plus complexe que je ne le pensais : ce maudit Général est au chaud sous l'aile de Madison et passe son temps entouré, quant au taré qu'a épousé le Kennedy il est surveillé par Alfred et sous la protection, par ricochet, de Gildarts. Maudits francs-maçons. Maudit Gildarts. J'ai beau avoir envoyé des yeux et des oreilles partout dans le monde, impossible de lui mettre la main dessus. Je ne sais pas ce qu'il trafique, et ça m'énerve. Peut-être, après l'éradication des manipulateurs mentaux, devrais-je lancer une grande chasse aux francs-maçons ? C'est une menace aussi, après tout. J'en parlerai à Vice, je lui expliquerai que les francs-maçons sont responsables de l'instauration des terroristes et il ne fait aucun doute qu'il foncera dedans tête baissée. Que veux-tu ! Il est particulièrement sexy mais un peu limité. Je te le présenterais volontiers mais j'ai peur que tu ne préfères son corps au mien alors que franchement, soyons honnête : personne ne peut te faire autant de bien que moi.
Tu te rappelles notre dernière rencontre ? Mmmh oui... Je suis déjà bien dur rien qu'à m'en rappeler. Je rêve de t'avoir ici, avec moi ; je voudrais m'enfoncer dans tes chairs sans t'avoir préparé, tu aimerais ça n'est-ce pas ? Que je te baise à t'en faire saigner. J'éprouve un immense plaisir à faire ployer ton mètre 78 comme une baguette de bambou à chaque fois que nous nous voyons. Tu restes mon cul préféré, j'aime mordre dans tes fesses musclées et glabres. Je voudrais empoigner tes cheveux de jais d'une main ferme, écraser ton visage dur et ton sourire provoquant contre le sol pour mieux flageller ton dos musclé, scarifier l'énorme tatouage qui court sur ton corps et me cache la vue de ta masse fine mais musculeuse. As-tu toujours les cheveux courts ? Ca ne m'empêcherait en rien de t'en arracher quelques uns, et tu le sais donc inutile d'aller chez le coiffeur. Et ta barbe si élégante taillée en collier... Je pourrais éjaculer dessus et attendre patiemment que tu sortes ta minuscule langue de derrière tes belles dents blanches bien alignées pour tenter de nettoyer ce que tu peux. A l'occasion je demanderai à Bey de te baiser, j'aimerais voir à quel rythme il pourrait faire jaillir ta voix de ténor de ta gorge bronzée. A quel rythme il pourrait te décoiffer et te faire supplier. Tu fais tellement moins le malin une fois ton costume de luxe à tes pieds... Oui, mon Kriss... Je fantasme de voir tes beaux yeux noirs pleurer.
Je dois y aller, le serveur me fait de l'œil et j'ai très envie de me vider dans quelqu'un à défaut d'avoir ton cul bien serré à portée de ma queue. Ne sois pas jaloux, je m'occuperai de toi à mon retour. Sois sage, ma possession.
D."
Personnalité
Colère.
D'un revers de bras brutal passé sur la surface de ton bureau tu envoies voler tout ce qui s'y trouve, ordinateur inclus.
- Sale... merde ! Le sous-directeur sursaute à ton éclat mais tu ne lui accordes pas un seul regard. Il redevient pourtant rapidement impassible et incline la tête sur le côté pour interroger platement.
- Ton créateur ?
Des flammes te sortent par le nez, tu passes et repasses ta main dans tes cheveux pour les ramener vers l'arrière. Hochant la tête, tu reprends ton souffle en déambulant dans ton bureau.
- Il se vante encore de baiser au lieu de gérer le pays ?
- Oh ce n'est pas ça qui me dérange. Tant qu'il baise ailleurs il ne m'emmerde pas.
Récupérant ton ordinateur, tu le reposes sur le bureau et invites l'homme à lire brièvement tout en sifflant ta colère entre tes dents.
- Pourquoi... Pourquoi continue-t-il de me traiter comme son esclave ? Comme un vulgaire sac à foutre ? N'ai-je donc pas fait mes preuves ?! J'ai fait tout ce qu'il a attendu de moi, j'ai obéi au moindre de ses ordres, subit le plus infime de ses caprices et pour quoi ? Il me voit encore comme un cul qu'il peut partager avec les copains !
- Tu sais qu'étant vampire, tu pourrais porter plainte contre lui ?
- Peuh. Et après quoi ? Il va aller pleurnicher entre les cuisses de son grand ami Mordoh, et que pourrai-je y faire ? Rien. Ce n'est qu'un ingrat, après tout ce que j'ai fait pour lui, et il est tellement con qu'il est capable de me dire que JE suis le plus ingrat des deux !
- Que vas-tu lui répondre ?
- Rien. Ah, si. Mets un gif de doigt d'honneur en réponse au mail et envoie ça comme ça.
Le sous directeur obéit avec un plaisir certain, puis te rejoint devant la grande baie vitrée de ton bureau pour poser les mains sur tes hanches. Bras croisés, tu ne lui adresses même pas un regard et fixes le ciel bleu lumineux et ce soleil si mortel pour ta race.
- Je suis né et ai grandit seul ici ; je suis devenu esclave, puis domestique ; j'ai passé un diplôme d'astrophysique, de mathématique quantique, de philosophie et de sport ; je parle sept langues, je lis le latin et je déchiffre le grec ancien ; j'ai réussi à faire parler les vampires les plus coriaces afin de mettre la main sur les manipulateurs mentaux qui s'étaient planqués durant la Grande Chasse ; je dirige ce centre d'une main de maître et mes statistiques quant à la docilité des esclaves qui sortent d'ici sont parmi les meilleures du pays. Que dois-je faire de plus pour qu'il comprenne enfin que je ne suis PAS son foutu clébard !!!
- Kriss. Personne ici ne doute de ta valeur. Dorian est un connard égocentré qui ne pense qu'avec son pénis, ne tiens pas compte de son avis sur toi. Il ne mérite pas de t'avoir pour progéniture.
Un soupir t'échappe et l'arrière de ton crâne se pose sur l'épaule solide et large de ton subordonné tandis que tu fermes les yeux.
- Parfois je souhaiterais qu'il meure.
- Je le souhaiterais aussi. Hélas en Amérique, on n'élimine que les gens biens. Les cons vivent plus longtemps.
- Et si j'essayais de monter ses imbéciles d'amis contre lui ? En leur envoyant ce mail, par exemple ? Je serais curieux de voir la réaction de l'Alexander en voyant ce que pense Dorian de lui.
- C'est ce que j'aime chez toi, Kriss. Ton esprit est aussi affuté qu'une lame.
- Hum... Mais il serait capable de croire que c'est un montage de toute pièce ou que ce n'est pas Dorian qui l'a envoyé mais un complice qui veut les monter les uns contre les autres pour moi. Dorian le sait, c'est pour ça qu'il se permet de m'envoyer ce genre de mail. Ses amis le croiront lui plutôt que moi.
- Alors que vas-tu faire ?
- Patienter. Alors je verrai le corps de mes ennemis descendre la rivière.
- C'est de qui ? Socrate ?
- Lao Tseu. Dans le pire des cas s'ils ne la descendent pas assez vite, je leur filerai un coup de main.
- Malin comme un singe avec ça.
- La flatterie te mènera loin. Occupe-toi de moi.
Douleur.
- Monsieur ? On a un souci avec un esclave !
Ton siège de bureau pivote pour faire face à la porte d'entrée de ton bureau, où se trouve l'un de tes employés.
- Quel genre de souci ?
- C'est un foutu rebelle, mais il refuse de parler pour nous dire où sont ses copains.
- Il n'a rien dit à l'armée quand ils l'ont capturé ?
- Ils n'avaient pas de manipulateur sous la main, ils ont fait avec les moyens du bord mais ça n'a pas donné grand-chose.
- Je vais m'en occuper.
Lentement tu te lèves, remontes les manches de ton beau costume à mi-chemin de tes avant-bras et te diriges d'un pas vif et alerte jusqu'à la cellule où se trouve le vampire devenu aussi faible qu'un humain grâce au vaccin anti-pouvoirs. Propre sur toi, élégant, classe et le menton relevé, le regard fier, tu pénètres dans la pièce où se trouve l'esclave à dresser. Tu lui offres un sourire poli, la porte est refermée et verrouillée derrière toi. Tranquillement, en de gestes lents pour ne pas apeurer ta proie, tu viens tirer une chaise devant lui et poser tes fesses dessus.
- Bonjour, je m'appelle-
- Laisse tomber. Tu ne pourras rien me faire de plus que ce que les miliciens ont fait avant toi et tes gars ! En plus je me suis renseigné figure-toi. Tu n'es pas un MM, tu ne peux rien contre moi !
- Oh... Me voilà bien attrapé, alors.
Et bam. Ni une ni deux ton regard s'accroche au sien et tu déploies ta spécialité : l'hypnose. Autant tu es incapable de déplacer par la pensée un simple crayon, autant l'hypnose... c'est ton domaine de prédilection : tu as commencé à l'hypnotiser dès les premiers mots que tu as prononcés. Lentement, sinueusement, tu as focalisé son attention sur toi, sur le son de ta voix, et comme tout le monde il est tombé dans le panneau. Qu'il soit un terroriste -ou résistant, comme ils aiment s'appeler- ça t'indiffère grandement. Ton job est simplement de lui faire comprendre qu'en sortant d'ici, il sera le plus docile des chiens de compagnie. Et qu'il aimera ça. L'hypnose ne dure pas dans le temps, me direz-vous ? Tu n'en as pas besoin. Tu as juste besoin de laisser tes jolies lèvres s'ouvrir pour faire jaillir ta voix d'un ton à la fois doux et impérieux.
- Souffre.
Et tu ploies son esprit. Sans même avoir besoin de le toucher, tu lui infliges la plus grande des souffrances. La souffrance mentale. Son corps se crispe sous tes yeux, il serre les dents et se met à trembler. Lentement mais sûrement il desserre les dents, transpire, gémit, et enfin au bout d'une longue minute survient son premier cri.
- Souffre plus fort.
Et pendant dix minutes, dix terriblement longues minutes, tu imposes à son esprit la sensation de souffrance. Il hurle, râle, vomit ; ses yeux se révulsent dans leur orbite sous ton regard impassible et ton sourire en coin amusé.
- Un peu plus ?
Du sang perle à son nez, à son oreille, au coin de ses yeux. Il hurle en discontinu au point que sa voix commence à s'enrouer, et une tâche brune apparue sur son pantalon révèle que sa vessie a lâché.
Tu relâches la pression, le libères de ton emprise et te redresses en le contemplant d'un air satisfait. Ta main se tend pour tapoter sa joue, mais hagard et épuisé, tremblant et gémissant difficilement, il n'a pas la possibilité de t'en empêcher.
- Je reviens te voir demain. A la même heure. Repose-toi bien, surtout, et si tu as besoin de quoi que ce soit : n'hésite pas. Oh, tant que j'y pense ! Afin que tu saches l'heure de ma venue, on va t'installer une horloge au mur. Ne me remercie pas.
Tu reviens le lendemain à la même heure, et déjà tu sens son appréhension : il refuse de te regarder dans les yeux. Ca ne te dérange pas, tes hommes se chargent de le contraindre à les ouvrir. Et tu commences. Tu reviens le jour suivant, et puis le jour d'après. Le résistant petit à petit commence à angoisser, à s'inquiéter de tes venues. Cette fameuse heure, 5pm, commence à lui peser sur la conscience. Tu reviens, sans relâche, pendant un long mois jusqu'à ce qu'enfin, alors que tu entres dans la pièce, tu puisses lire sur son visage une véritable terreur.
- A... Arrêtez, s'il vous plaît... Pi... tié... Je sais rien...
- Je n'en ai rien à faire. Tu pourrais très bien me supplier, et me mentir quand-même. Ce n'est pas gentil de me prendre pour un imbécile.
- Je... le jure... Je ne sais rien ! Je le jure ! Sur ma vie !
- Ta vie n'a pas la moindre valeur. Tu es un esclave, maintenant. Bien, pour fêter ton premier mois de présence parmi nous je t'ai apporté un cadeau spécial.
Le vampire te détaille, observe autour de lui craintivement, mais ne voit rien.
- Qu'est-ce que c'est ?
- La souffrance.
Ton ordre tonne dans son esprit et il hurle tandis que dans ton dos la porte s'ouvre sur quelques gardiens du centre. Et alors que tu t'occupes de le convaincre qu'il souffre le martyr, les hommes s'amusent de son corps et lui procurent autant de plaisir que possible.
- C'est particulier, n'est-ce pas ? La souffrance mêlée au plaisir. Je ne dois pas te faire assez mal, tu bandes quand-même. C'est amusant le corps humain, tu ne trouves pas ? Mais le plus fascinant, c'est la culpabilité. Tu vas voir comme tu vas t'en vouloir.
- Pitié ! Pitiééé !
- Oh non, j'ai encore un peu de temps à t'accorder petit veinard. Avery ? Rajoute ton pénis à celui de Jack.
- Oui Monsieur.
Le mois suivant tu n'es pas venu à heure régulière, sauf les premiers jours. Ainsi, à l'angoisse de te voir arriver à la même heure chaque jour en se disant qu'il a du répit le reste du temps, s'est ajoutée celle de ne pas savoir lorsque tu viendrais, ni même si tu viendrais. En trois mois, l'affaire était bouclée : le vampire complètement docile était envoyé en boutique et acheté par le patron d'un bordel qui avait des clients friands de résistants, et les contacts de l'ancien rebelle étaient trouvés par l'armée et neutralisés à leur tour.
Tristesse.
- Monsieur ?
- Entre.
Sur ton bureau, une tablette affichant l'information du jour : l'assassinat du Leader des Etats-Unis d'Amérique Dorian Greyson par un horrible terroriste français bien connu : Olympe Louis de Bourbon, pianiste de renommée internationale.
- Comment vous sentez-vous ?
C'est une bonne question. Triste, sans aucun doute. Mais en même temps particulièrement satisfait.
- Je ne sais pas encore si je dois m'occuper personnellement de l'éducation de ce terroriste ou l'inviter à dîner pour le remercier.
- J'ai entendu dire que Mordoh veut le récupérer.
- Et moi qu'il a été réservé par le Grand Russe.
- Voulez-vous que je vois avec lui si on ne peut pas le récupérer brièvement ?
- Non, ça n'a pas d'importance. Harris ?
- Oui Monsieur ?
- Je te hais.
- Oui Monsieur.
- Sais-tu au moins pourquoi ?
- Non Monsieur, mais vous avez sûrement vos raisons.
Tu esquisses un sourire, approches d'un pas félin vers lui et saisis fermement son menton, plantant tes ongles dans sa peau.
- Tu as un beau visage, Harris.
- Je comprends, Monsieur.
- Dis-le. Pose-moi la question.
Son regard, auparavant dirigé obstinément vers la fenêtre, se baisse légèrement vers le tien. En tant que ton employé, il sait qu'il vaut mieux ne pas croiser ton regard sombre, pourtant il le fait quand-même. C'est une marque de confiance qu'intérieurement, profondément caché en toi, tu apprécies.
- Êtes-vous jaloux de mon visage, Monsieur ?
Tu souris mais ne réponds pas. C'était un test, et il l'a remporté haut la main.
- Mets ce beau visage entre mes cuisses, Harris.
- Selon vos ordres, Monsieur.
Bonus : - Spoiler:
C’est un excellent détective. Si vous avez un secret inavouable à camoufler, vous pouvez être certain qu’il le devinera. Il a le sens du détail et remarque tout. Impossible de lui cacher quoi que ce soit. C’est un grand responsable et il est très sérieux dans son travail. Plus la tâche est ardue et mystérieuse plus elle devient intéressante ! Kriss est non seulement très intuitif, mais également très sensible. Il est doté d’un sens empathique très prononcé et a parfois la capacité d'entrer dans la peau des autres pour mieux les comprendre.
Ne lui mentez jamais, il le saura ! Il vous donnera sa confiance sans rechigner, mais vous la perdrez au premier faux pas ! En revanche, vous pouvez absolument tout lui dire. C’est une tombe ! Il n’est pas du genre à relater la vie des autres et encore moins leurs secrets. Il aime les percer, juste pour lui, parce que c’est son instinct. Comme il aime maîtriser ce qui se passe autour de lui, il fera en sorte de connaître son entourage mieux qu’il ne se connaît lui-même.
Il a horreur de se dévoiler ou de se confier. Ce n’est pas qu’il n’en a pas besoin, c’est juste qu’il sait très bien qu’on peut se servir des faiblesses des autres pour les écraser… car c'est un acte qu'il pratique lui-même.