Apparence

Il n'est pas comme les autres. Il le sait, il le voit. Une particularité sur son corps fait qu'il est différent. Et il n'a jamais aimé ça, même quand il était petit.

Elles couvrent le bras gauche et une partie de son visage. Elles sont brillantes, douces quand quelqu'un passe sa main dessus. Des écailles, dignes et uniques présences de son hybridation. Il a l'habitude d'y passer sa main, effleurant cette particularité qui a toujours été avec lui. Même maintenant il a du mal à les accepter, il ne les trouve pas particulièrement joli, quand on est habitué à voir quelques choses sur nous tous les jours de notre vie, il est normal de n'y voir plus aucune beauté. Enfin, c'est son avis.

Soren mesure à peu après 175 centimètres, son corps est d'une corpulence plutôt banal, assez fin, il possède cependant une musculature visible, surtout au niveau de ses bras, preuve qu'il n'aura pas de mal à soulever des charges plus ou moins lourdes.

Son visage est assez fin, des traits que très peu marque. Une peau pâle marquant facilement qui, pourtant, est pure de toutes cicatrices, de toutes marques de vie. Des cheveux d'un blond clair encadrent son visage, retombant, pour les plus grandes mèches, sur son menton. Ils sont lisses, assez faciles à coiffer.
Son regard, observateur, est d'un bleu si profond que l'on pourrait croire que quelqu'un a pris un bout du ciel lors d'une journée claire pour le mettre dans ses yeux. En forme d'Amande, ils sont perçants, comme s'ils pouvaient voire même à travers des miroirs mensongers.

Personnalité

Peut-on se construire une personnalité lorsqu'on a été enfermé depuis sa naissance ? Une personnalité qui n'a eu le choix d'être un être soumis, enfermé dans sa tête par des barreaux en fer qu'on a forgé avec ses idéaux et ses désirs. Depuis petit, des gens lui ont inculqué ce qu'il devait paraître être, un homme sage, à l'écoute, esclavager car il a été jugé indigne d'être libre par sa filiation avec cette personne qui lui a donné naissance. Le pur projet d'idée folle sortie de la tête de quelques excentriques qui ont créé des hybrides par leur seul désir égoïste et se prenant pour des génies de la physionomie humaine.

Son esprit a été étriqué par des idéaux que les autres pensent, croyant répondre à la demande des êtres immortels ayant dominé le monde. On lui a appris le silence révérencieux en attente de demande, accepter d'être dominé corps et âme. Littéralement. Son esprit qui ne souhaite qu'être libre doit être conforme à l'attente des autres, de ces êtres si narcissiques qui ne veulent pas d'un être pensant de lui-même. Veulent-ils tous des êtres soumis, répondant à la moindre exigence sans réfléchir, sans penser ouvertement, sans vivre pleinement ?

Ce genre de pensée que les autres voulaient empêcher de s'insinuer dans son esprit, d'empoisonner ses pensées avait lentement prisprit la place dans son cerveau durant ces années qu'il a passées en attente de son achat. Priant silencieusement que si quelqu'un devait le prendre, que cette personne ne soit pas l'un de ses êtres malsains attendant d'avoir la mainmise sur une chose fragile pour assouvir des désirs malsains.

Enfermé ainsi dans un lieu, emprisonné par des chaînes invisibles, Soren avait eu le temps de penser, de réfléchir sans parasite extérieur. Et il y avait une chose dont il était sûr : les vampires sont égoïstes. Enfermer des êtres mortels, dont le temps est compté, est égoïste, surtout quand on prendre le temps de penser que les vampires sont, eux, immortels. Ne serait-il pas, de ce fait, logique que les êtres mortels vivent librement ? Visiblement, les êtres immortels ne sont pas forcément les plus logiques...
Peut-être est-ce dû à un désir fort de contrôler les plus faibles ? Au désir de vouloir démontrer aux autres races qui sont les plus forts, les plus à même de contrôler. Et sans aucun doute, pensent-ils que les hybrides leur doivent obligatoirement quelque chose, du fait qui les ont créés, qu'ils leur doivent la vie par définition. Mais est-ce une fin en elle-même de promettre une vie de servilité à une espèce qu'ils ont créée ? Ou n'est-ce pas préférable de permettre à leur création de vivre une vie pleinement libre ?

Les pensées de Soren sont emplies de questions dont les réponses sont soit sans réponses, soit les réponses sont égoïstes.

Après tout ce temps à penser à être quelqu'un d'autres, à essayer de voir le futur positivement, Soren n'eut le choix de se résoudre à entrer dans un moule. D'être un esclave calme, de faire ce qu'on attend de lui en priant les lois du destin de tomber sur un vampire, ne serait-ce qu'un peu, humain.  Alors que lui a lentement découvert un intérêt important pour le désir de connaître le monde qui l'entoure, on l'a enfermé en cage, contre sa volonté, tout simplement car il a été créer par les êtres qui dominent ce monde, déterminer à penser qu'ils sont dignes de leurs places. Dignes de régner sur des êtres qu'ils considèrent comme indigne d'être leurs egos.

Mais n'oublions pas une chose, un serpent, même enfermé dans une cage en verre, profitera de la moindre fissure pour s'y glisser et disparaître.

Histoire

Le destin se dessine-t-il dès la naissance d'un individu ou est-il implanté directement dans les gênes de l'embryon ? Doit-il en vouloir au destin d'être né dans un camp, enfermé dans une case comme le pion d'un échiquier ? Ou doit-il en vouloir aux êtres immortels des parquets comme s'ils n'étaient rien, de les forcer à la reproduction pour créer encore plus de vie à réduire en esclavage.

Il est né, petit hybride qu'il était, fruit de la folie des immortels se prenant pour des créateurs, des inventeurs et qui veulent assouvir le désir d'avoir une mainmise complète sur l'espèce qu'ils ont créée sans demander l'approbation de personne.

Ce centre de reproduction l'a vue naitre, dans les bras d'une mère qu'il n'allait pas connaître longtemps. 3 années seulement à être auprès de celle dont les battements de cœur réguliers avaient été l'unique berceuse. 3 années où son cerveau juvénile n'avait pas pus se souvenir, une chaleur qu'il ne se souviendrait pas. Mais c'était le but, qu'il ne se souvienne pas de cette mère qui avait surement engendré plus d'enfants que possibles avant que son corps, fatigué et meurtrie par tant de grossesses, laisse tomber. Son corps ne devait pas ce souvenir de ces moments de calme lors de ses premières années de vie.

Après ses trois ans, comme tous les enfants qui naissent dans ces centres, il fit emmener dans un centre de dressage. Il n'était qu'un numéro parmi les autres, même pas une réelle personne aux yeux de ceux qui devaient l'éduquer. Il se souvient des moments d'accalmie où ils avaient le droit d'être à l'extérieur, ce lieu entourer de clôtures qui délimitait la zone du centre où ils avaient le droit de respirer à l'air libre. Il se souvient de ce qu'on lui avait inculqué, l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, les bases de tout ce qu'il devait savoir.
Son cerveau avait été modifier, du moins avaient-ils essayé, de le modifier afin qu'il accepte facilement cette vie de servilité alors qu'il n'aspirait qu'à connaître le monde autour de lui. Il avait envie d'être libre, mais il savait qu'il n'avait pas le droit. De sa naissance, des gênes qui coulent dans ses veines avaient fait que sa vie devait servir à être sous les ordres d'êtres immortels qui étaient les dominants de ce monde. Combien de fois avait-il eu envie de hurler, alors qu'il n'était qu'un jeune garçon de 11 ans, qu'il voulait être libre, respirer librement, que son corps, ses pensées, son cœur veulent avoir le droit de choisir ce qu'ils feront et de la manière dont ils le feront.

Mais il n'avait rien fait, il avait enfermé ses envies de liberté au fond de lui, dans une cage en fer dont il ne possède pas la clé.

À ses 15 ans, après avoir connu plus de 10 ans dans un centre de dressage lui ayant appris beaucoup de choses qui restent bien ancrées dans sa mémoire.
C'est à ce moment-là qu'il connut ses pires craintes. Il voyait les enfants qui avaient grandi avec lui partir les uns après les autres durant les années qui s'étaient écoulés, et lui restait là. En attente de quelqu'un qui allait lui offrir un futur flou, il ne pensait pas à ce que l'achat pourrait lui offrir, mais surtout à ce que le fait ne pas se faire acheter allait lui offrir. Il allait être envoyé dans une banque de sang ou pire encore. Car oui, quand un esclave n'est pas vendu dans les années suivant sa mise en boutique, c'est lui qu'on punit. Devenant soit une poche de sang ambulante, soit un corps inerte, sans destin défini, sans but, rien qu'un corps utilisé pour des plaisirs charnels d'êtres en manque.