Apparence et Personnalité

En public ses cheveux sont blonds, coiffés comme à l'accoutumée et du fond de teint recouvre ses cicatrices, qu'il trouve hideuses. Il porte des costumes arborant ses nombreuses médailles, une casquette militaire, parfois des chaussures renforcées Magnum souples, et une chemise pare-balles. Sa silhouette plus large que haute se démarque par son allure austère, fière et rigide tandis que son regard brûlant de glace vous toise et vous scrute jusqu'au plus profond de votre âme. Il n'est pas là pour plaisanter, il n'est pas là pour apporter de bonnes nouvelles. Le travail, et rien de plus. 1m78 de calme apparent, de réserve, de charme aussi, et d'assurance. Mais presque 89 kilos de rage contenue et de haine. De temps à autre il peut laisser un sourire rassurant étirer ses lèvres pleines, pour un enfant ou une femme effrayée, mais il n'est clairement pas là pour plaisanter. Sa vie n'est que guerres, combats, victoires et défaites. Sa vie n'est que passion, humeurs et dévotion.

En privé il se laisse un peu plus aller. S'il n'a pas besoin de faire d'apparition à la télévision ou dans les journaux, il laisse ses cheveux revenir au blanc argenté qu'ils ont atteint lors de sa vie humaine et sa peau sans fond de teint révèle ses deux balafres. Il ne les montre pas, pas même dans l'intimité. Il ne porte pas non plus de costume, préférant un jean et une chemise passes partout, et il est un peu plus décontracté. Il prend volontiers une bière ou un verre de vin, mange de la vraie nourriture pour se rappeler qu'il était humain. Et pour peu qu'il ait un peu trop bu il part dans des débats de conquêtes du monde, il maudit et jure, insulte et provoque à qui veut bien l'entendre. Vous sauteriez sur l'occasion pour tenter de le séduire ? Monsieur ne comprend pas les sous-entendu, Monsieur est trop direct et trop franc du collier. Si vous voulez le baiser, il vous faudra le lui dire en ces termes et si vous vous y risquez, alors peut-être que vous le verrez rougir. Il a le rouge aux joues facile, il en est conscient et préfère aboyer pour le cacher. Supportant mal la frustration il se complait à laisser son instinct et ses émotions le guider plus que son cerveau. Il ne confie pas ses pensées mais reste très expressif et démonstratif : vous ne pouvez pas savoir qu'il est contrarié, mais vous pouvez parfaitement le voir. Sale caractère.

Il est fait de feu et de flammes, de passion dévorante et d'excès. Trop de passion, trop de loyauté, trop d'assurance, trop de réserve, trop de colère. Il fait tout en trop, et ça lui a plutôt bien réussi. Jusqu'à maintenant. Ce qu'il ne fait pas ? S'envoyer en l'air. Il n'a pas le temps, il n'est pas intéressé, il a autre chose à faire. Il aura toujours une bonne excuse pour vous filer entre les doigts, vous poser un lapin ou vous faire poireauter deux heures de trop à votre lieu de rencontre. Pensez-vous, il doit sauver le monde de la présence néfaste des vampires et quand il ne peut pas aller sur le champ de bataille avec son armure aisément reconnaissable, il reste en Australie pour défendre son pays. Sa terre de cœur. Son ancre.

PS : il crache.

Histoire

Aedhan Taylor n'est pas parvenu à diriger l'Océanie seul, et encore moins à la pacifier et la garder protégée des esclavagistes tout ce temps. Non. En réalité, il a attendu de rencontrer Monsieur Lawrence pour lancer son plan d'île paradisiaque. Il était une fois...

Urian est né en 1991 à Chicago. Il n'a jamais vraiment aimé cette ville, mais il n'avait pas le choix. On ne choisit pas les trottoirs où apprendre à marcher, comme on dit. Une famille quelconque, une enfance des plus banales, rien à ajouter là-dessus. Il a eu les dents en vrac et des boutons d'acné, il a troué ses jeans et a fait l'école buissonnière. Il n'était pas assidu, il n'aimait pas les cours mais ses facilités naturelles lui permettaient d'obtenir sans travailler le niveau nécessaire à l'obtention de ses divers diplômes. Ce qu'il voulait faire par la suite ? Il ne savait pas trop mais une chose était sûre : il voulait quitter Chicago.

Un ami lui ayant proposé d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte, il n'est revenu dans sa ville natale qu'au décès de sa mère, quelques années plus tard. Célibataire endurcit, homosexuel refoulé, le soir de l'enterrement il fête ça avec les copains et passe la nuit avec une fille du coin bien plus jeune que lui. Il la quitte au matin sans façons, ignorant ses suppliques désespérées de l'emmener avec lui, et part de nouveau sans un regard en arrière. Il ne reviendrait même pas pour l'enterrement de son père, et ne saurait donc jamais qu'un enfant naquit de cette union à la va-vite. Si ses frères lui en ont voulu dans un premier temps pour son absence aux préparatifs, ils ne sont pas restés fâchés longtemps et pour cause : le corps d'Urian Lawrence avait été retrouvé dans une ruelle la veille au soir, et le décès avait été prononcé. Le père et le fils furent finalement enterrés le même jour. Enterrés... Pas tout à fait. Un simple fait divers signalait qu'un groupe d'individus avait profané le cimetière, et plusieurs corps avaient disparus. C'est ainsi qu'Urian fit son entrée dans le monde des vampires l'année de ses 36 ans.

Comment s'est passée la suite pour lui ? Assez simplement et pour cause : son créateur n'est autre qu'Aedhan Taylor, futur Souverain d'Océanie. Devant la passion et le charme d'Urian, Aedhan succombe et il faut très peu de temps pour que leur petit groupe commence à mettre au point l'ascension au trône du petit brun. Urian l'épaule, l'appuie, le soutient et enfin on voit émerger cette île qui promet liberté et sécurité à tous les esclaves du monde. Du moins... dans les faits. Car en réalité pénétrer le territoire est rude, il faut le mériter. Et si l'un d'eux était un espion, un traître, un assassin ? Sans ciller, le nouvellement Général de l'Armée Australienne envoie les bateaux d'esclaves s'écraser sur les récifs. Il fera tout pour protéger ce peuple qui l'a si bien accueilli, choyé, séduit et même conquit et ce "tout" implique la mort et la désolation. Au fond ça l'indiffère, ces esclaves viennent pour la majorité des Etats-Unis et il hait passionnément ce pays de chiens esclavagistes. Hors de question qu'ils contaminent son peuple adoré avec leur bêtise.

Au besoin il est envoyé à l'étranger pour faire en sorte que les autres pays se tiennent à carreaux. Jusqu'à il y a peu, ça a fonctionné. S'il s'attendait à ce que ça ne suffise plus au bout d'un moment ? Il s'en doutait, oui. Et ce jour est arrivé. Il observait de son bureau les Etats-Unis voler jusqu'en Corée ou en Chine, les cheveux courts sur sa nuque se hérissaient en sentant venir le danger. Son instinct le lui disait, et il le répétait à un Aedhan persuadé qu'il avait tord. Agacé par l'acharnement d'Urian à maintenir qu'une attaque était proche, semant le trouble parmi ses conseillers, son créateur l'envoyait ailleurs avec une petite équipe d'intervention. Ce fut du Cameroun qu'Urian vit son pays être envahi, et son peuple exterminé par les Etats-Unis. La belle histoire était finit.

Pourquoi s'étonner que ce soit la milice de Philadelphie qui soit parvenue à localiser sa trace ? Ce sont les meilleurs, après tout. L'Alexander s'était tourné aussitôt vers eux lorsqu'il avait appris que le Général n'était pas en Australie, que ses cendres n'avaient pas été identifiées. Or ce dernier soupçon d'espoir, il fallait l'anéantir. Le briser. Montrer à tous que les vampires sont supérieurs et que la liberté n'est qu'un beau rêve chéri des imbéciles. Il fallut de longues années mais enfin, le Général était localisé et l'Afrique, ne voulant pas déclencher de conflit ouvert avec les Etats-Unis, accepta d'extrader Captain Australia. Pour quelle raison se retrouve-il à Dornia ? Parce que Malik a décidé d'y revenir pour retrouver Vice Alexander et mettre au point la succession. Peut-être aussi parce qu'il a envie de visiter, qu'il a besoin de toucher deux mots au Commandant des Forces Armées Américaines et qu'il ne compte pas laisser sa nouvelle acquisition toute seule chez lui. Elle pourrait s'enfuir. Sortant de sa voiture, il est alors assaillit par les journalistes et l'arrivée de Captain Australia fait les gros titres, avec en première page ou en première image un zoom sur... l'animal.

La rage. La haine. Ce sont les seules émotions qu'il ressent à cet instant précis. On lui a retiré son masque lorsqu'on l'a capturé parce qu'il frappait avec ses geôliers mais il a toujours son armure et on lui a ajouté une muselière. Ses yeux bleus incandescents promettent à toute personne qu'ils regardent un passage de vie à trépas avec un luxe de torture. Déchaîné, rugissant, rongé encore par la perte de son créateur il s'agite et remue dans tous les sens malgré ses mains fermement menottées dans son dos. Dès que l'occasion se présente il tend sa jambe et frappe violemment dans l'espoir de casser une rotule ou un fémur, se récoltant de fait et aussitôt des coups de matraque dans le ventre et les côtes. Son regard acéré se pose sur l'homme attendant en haut des escaliers et Malik approche pour lui tapoter la joue.
- Vous connaîtriez un endroit où je pourrais le laisser sans craindre qu'il se fasse du mal ? C'est qu'il est encore sauvage, je n'ai pas eu le temps de l'éduquer.
- Va en enfer... Toi et tous les gros porcs que tu as sous tes ordres !!! Ce n'est pas fini... Ce n'est pas terminé !!!
Le Leader d'un geste du doigt réclame une petite piqûre tranquillisante et l'ex Général grogne. Tentant de frapper, de ses pieds et de sa tête, il finit par renifler et cracher un bon mollard au visage du Leader qui commençait à se détourner pour gravir les escaliers.
- Je pisserai sur tes cendres, connard... J'anéantirai ce pays, et toi et ta putain* ne pourrez rien y faire !!!


*le Commandant des Forces Armées Américaines

Planquez-vous ou Captain Australia vous crachera à la figure !! A quand une confrontation Captain Australia vs Captain America?  
Un homme qui a ses propres valeurs et qui va jusqu'au bout des choses, et redoutable, il ne peut qu'être intéressant. Qui pourra bien le tenir en laisse ce petit qui ne sait pas profiter de la vie et au regard pénétrant et charmeur? Tu es validé! Va cracher tes mollards sur les gens.  

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